Intervention de Agnès Buzyn

Séance en hémicycle du mercredi 11 avril 2018 à 15h00
Questions au gouvernement — Situation des services d'urgences hospitalières

Agnès Buzyn, ministre des solidarités et de la santé :

Monsieur le député, vous ouvrez quelques pistes. Nous avons d'ores et déjà commencé à travailler avec le Conseil national de l'urgence hospitalière pour améliorer la situation, dès notre arrivée au pouvoir, l'été dernier. Trois axes de travail sont privilégiés.

Il s'agit, premièrement de désengorger les urgences, en permettant à tous les patients qui n'ont rien à y faire d'accéder aux soins de ville. À cette fin, nous organisons avec les agences régionales de santé des équipes territoriales communes pour décloisonner la ville et l'hôpital. Nous travaillons avec les EHPAD – établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes – , auxquels nous affectons des infirmières de nuit, pour éviter des hospitalisations inutiles, et que nous équipons de téléconsultations, de dispositifs de télémédecine. Nous avons diffusé une instruction pour favoriser l'hospitalisation d'emblée des personnes hébergées en EHPAD dans les services de spécialités, sans passage aux urgences. Enfin, nous avons confié au député Thomas Mesnier le soin d'élaborer un rapport sur les soins non programmés, qu'il doit remettre vers le 15 avril prochain, de façon à intégrer les soins non programmés de la médecine de ville dans l'accueil de ces patients, qui ont besoin d'accéder à ce type de soins et qui, aujourd'hui, vont directement aux urgences.

Deuxièmement, nous augmentons l'offre de médecins urgentistes. Nous avons institué la discipline de médecin urgentiste et créé 461 postes d'internes en 2017, et cette procédure sera renouvelée chaque année.

Troisièmement, nous travaillons avec les urgentistes à la fluidification des lits d'aval, notamment avec l'Agence nationale d'appui à la performance des établissements de santé et médico-sociaux, qui dispose d'un logiciel de gestion des lits d'aval, que nous allons déployer sur le territoire avec les médecins urgentistes. Nous élaborons également un indicateur de suivi des hôpitaux en tension, avec le Conseil national de l'urgence hospitalière. Nous développons enfin l'agilité de l'ouverture de lits en période de tension.

En outre, je rappelle à chacun que se faire vacciner contre la grippe constitue un geste citoyen qui évite l'engorgement aux urgences chaque hiver.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.