Cette intégration réussie ne peut se faire qu'à la condition d'être mise en oeuvre le plus tôt possible, dès le premier accueil. Elle prend diverses formes, comme l'hébergement digne, l'apprentissage de notre langue, l'aide dans les formalités administratives et l'ouverture au travail.
En tant que responsable du groupe La République en marche pour le titre III du projet de loi, je me réjouis de la nomination d'Alain Régnier comme délégué interministériel chargé de l'accueil et de l'intégration des réfugiés. Nous étions d'ailleurs en Alsace, hier, auprès des réfugiés qui relèvent du programme de réinstallation.
Si l'intégration est envisagée sous un prisme interministériel, n'oublions pas que c'est également le cas de l'accueil des demandeurs d'asile, qui ne se réduit pas au tout sécuritaire. L'intégration réussie permettra à chacun de trouver sa place dans la société et d'exprimer librement ses talents et ses compétences.
Comme l'a écrit le plus célèbre des chanteurs arméniens : « Il ne faut pas oublier tout ce que les immigrés ont apporté à ce pays, les Picasso, Béart, Cioran… C'est une chance extraordinaire pour la France. » Qui sait, peut-être y a-t-il, parmi ces migrants, de futurs artistes, scientifiques, philosophes, parlementaires…