Intervention de Gilles Lurton

Séance en hémicycle du mardi 17 avril 2018 à 15h00
Immigration maîtrisée droit d'asile effectif et intégration réussie — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Lurton :

Alors que nous commençons la discussion du texte relatif à l'asile et à l'immigration, je vous fais observer qu'il s'agit du cinquième voire du sixième texte relatif à ces sujets que nous examinons depuis 2015, même si les précédents étaient davantage liés à des problèmes sécuritaires. Vous nous avez rappelé que le nombre de demandeurs d'asile et l'immigration augmentent de façon très importante dans notre pays. Je regrette qu'une fois encore, monsieur le ministre d'État, nous soyons conduits à examiner de nouvelles mesures sans qu'aucune analyse de fond n'ait jamais été réalisée sur les mesures précédentes, leurs effets ou leurs lacunes, ou encore sur les mesures que nous avions nous-même proposées.

Cela dit, ce texte me permet de rappeler, s'il le fallait encore, que la France est et a toujours été une terre d'asile et d'accueil. Le Premier ministre du Canada vient de nous le rappeler avec brio. À titre personnel, monsieur le ministre d'État, j'approuve l'article 1er, qui substitue aux cartes de séjour vie privée et vie familiale d'un an en vigueur, deux nouvelles cartes de séjour pluriannuelles de quatre ans.

Toutefois, si nous savons tous que la France doit rester une terre d'accueil et qu'elle le sera encore plus dans les années à venir, elle ne peut pas l'être de façon inconditionnelle et désorganisée. C'est certainement là une autre lacune de votre texte et de notre politique migratoire en général : nous tentons d'organiser l'accueil des populations qui arrivent, alors que force est de constater que nous n'avons pas toujours les moyens de les recevoir dignement, au point que parfois je me demande s'il ne serait pas plus pertinent d'orienter nos actions vers l'aide au développement, notamment des pays africains.

Oui, la France doit rester une terre d'asile, mais cela ne doit pas se faire au détriment de la sécurité de notre population.

Enfin, monsieur le ministre d'État, même si le mot figure dans le titre de votre texte, un chapitre sur l'intégration manque cruellement.

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