Intervention de Marie-Christine Verdier-Jouclas

Séance en hémicycle du mercredi 18 avril 2018 à 15h00
Déclaration du gouvernement sur le projet de programme de stabilité pour les années 2018-2022 suivie d'un débat et d'un vote sur cette déclaration

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Christine Verdier-Jouclas :

Madame la présidente, messieurs les ministres, madame et monsieur les présidents de commission, monsieur le rapporteur général, mes chers collègues, le programme de stabilité présenté en conseil des ministres le mercredi 11 avril 2018 par Bruno Le Maire et Gérald Darmanin fixe un objectif clair : celui de réduire la dette de l'État, grâce à une trajectoire des finances publiques pour la période de 2018 à 2022.

Le contexte économique actuel, tant au niveau national qu'européen et international, nous est favorable. En effet, après avoir enregistré une croissance de 2 % en 2017, notre pays pourrait connaître une croissance de 2 % en 2018 et 1,9 % en 2019.

Cette évolution prend forme dans le cadre de la reprise de la zone euro, dans laquelle le PIB a augmenté de 2,5 % en 2017. La hausse de la demande mondiale permet notamment aux exportations françaises de continuer à progresser. Elles croîtront de 4,6 % en 2018, selon les prévisions.

L'augmentation de l'investissement des entreprises, qui atteindra 4,4 % en 2018, ainsi que le dynamisme du pouvoir d'achat des ménages, participent également à la redynamisation de notre économie.

Par ailleurs, les résultats des comptes publics de l'État, au niveau économique et financier, sont également probants. Rendez-vous compte : pour la première fois depuis une décennie, la France respecte son engagement de ramener le déficit public sous le seuil des 3 points de PIB et ouvre ainsi la voie à une sortie, cet été, de la procédure de déficit excessif !

L'année 2017 s'est également avérée dynamique en termes d'emplois dans le secteur marchand avec la création de 240 000 postes en moyenne annuelle, conséquence d'une reprise de l'activité comme d'un soutien actif des politiques de l'emploi. Nous n'avions pas vu cela depuis longtemps.

Le contexte nous est donc favorable, et cette situation économique est positive pour notre pays. En même temps, nous ne devons en aucun cas nous contenter de cet état de fait : le travail ne s'arrête pas là, car il doit être à la hauteur des exigences des Françaises et des Français.

Nous devons poursuivre nos efforts en vue de redresser nos comptes publics, de diminuer la dépense de l'État et de redynamiser notre économie. Les citoyens, les entrepreneurs, les salariés, les industriels, les créateurs de start-up : ils attendent tous de nous que nous agissions en leur faveur afin de leur permettre de concrétiser leurs projets et de développer leur activité professionnelle.

Le programme de stabilité, ainsi que la loi de programmation des finances publiques pour les années 2018 à 2022, visent justement à répondre à cette attente.

La stratégie du Gouvernement pour cette période est claire : il faut maintenir l'effort de réduction du déficit public, grâce à la maîtrise de la dépense publique. Ainsi, dans le cadre du programme de stabilité, le Gouvernement s'engage, à l'horizon 2022, à diminuer la dépense publique de 8 points, afin de revenir en dessous des 90 % du PIB et de relever davantage les comptes publics. La réduction des dépenses publiques est absolument nécessaire pour développer notre économie, car elle permet de libérer la croissance et de protéger les générations futures. L'ensemble des sous-secteurs de l'administration publique, tels que l'État, les collectivités territoriales et les administrations de sécurité sociale, se mobiliseront en vue de contribuer à la diminution des dépenses publiques. C'est l'affaire de tous.

Des finances publiques solides nous permettront de préserver des marges de manoeuvre face à certains aléas de l'économie mondiale, tels que les effets que le Brexit pourrait avoir sur la croissance ou ceux que les mesures protectionnistes comme les taxes sur l'aluminium et l'acier pourraient avoir sur le commerce mondial. Des finances publiques assainies nous permettront de poursuivre l'allégement significatif des prélèvements obligatoires, lesquels devront atteindre 44,3 % du PIB en 2020.

Cette baisse de la fiscalité permettra de respecter trois décisions stratégiques auxquelles nous nous sommes engagés – et nous avons jusqu'à ce jour respecté tous nos engagements. La première sera de soutenir immédiatement la croissance, de favoriser l'emploi et le pouvoir d'achat en mettant l'accent sur le travail et en le valorisant. La suivante sera d'améliorer la compétitivité et de libérer l'activité des entreprises. Enfin, il importera de soutenir l'investissement privé des entreprises qui prennent des risques, innovent et créent les emplois de demain, emplois dont nous avons absolument besoin pour réduire le taux de chômage.

Il faut continuer à relever nos finances publiques et à maîtriser nos dépenses : c'est de cette façon que nous gagnerons davantage en crédibilité et que la France pourra être davantage entendue au sein de l'Union européenne et de la communauté internationale.

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