Intervention de Arnaud Viala

Séance en hémicycle du jeudi 27 juillet 2017 à 15h00
Confiance dans la vie publique — Article 7

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Viala :

Je voudrais appeler votre attention sur trois points.

Tout d'abord, si les Français, c'est vrai, nourrissent une certaine suspicion à notre égard, ils n'aiment ni l'arrogance ni les invectives. Je me permettrai de dire à certains de mes collègues, qui se posent en donneurs de leçons, qu'une telle attitude nuit à l'ambiance générale des débats et au résultat que nous recherchons.

Par ailleurs, nous comptons sur tous ces bancs, des gens honnêtes, sincères, scrupuleux, consciencieux, qui ont utilisé le dispositif mis à leur disposition en se posant, comme l'a si bien fait remarquer l'une de nos collègues, à chaque dépense réalisée, la question de savoir si elle entrait dans le cadre des frais de mandat ou pas. Nous sommes favorables au contrôle, mais à deux conditions.

Le contrôle doit préserver la liberté d'agir du parlementaire, ce qui pose la question de l'organe chargé du contrôle et de sa limite. La nature de la dépense doit échapper à tout jugement d'opportunité.

Le contrôle doit être indépendant, ce qui est lié. Il est évident que les dépenses ne seront pas les mêmes selon les députés. Il faudra faire preuve de prudence au niveau de l'encadrement.

Dernière remarque, enfin. Je m'interroge, à la lueur des débats, sur le véhicule choisi pour porter cette réforme. De nombreux articles renvoient à l'Assemblée le choix final. En l'espèce, nous clamons haut et fort que nous supprimons l'IRFM. C'est une pure mesure de communication car nous ne supprimons rien du tout. L'IRFM reste puisque tout le monde s'accorde sur la nécessité d'une indemnité pour couvrir les frais de mandat. En revanche, nous renvoyons à l'Assemblée nationale le soin de définir les modalités d'utilisation de cette indemnité. Croyez-vous vraiment que cela mérite que nous l'inscrivions dans la loi comme une mesure phare ?

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