Intervention de Valérie Boyer

Séance en hémicycle du samedi 21 avril 2018 à 21h30
Immigration maîtrisée droit d'asile effectif et intégration réussie — Après l'article 19 bis

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Boyer :

Permettez-moi de vous rappeler que M. Le Maire a voté avec nous, lorsqu'il était sur les bancs de la majorité parlementaire à l'Assemblée, entre 2007 et 2012, l'instauration du forfait, qui a été malheureusement supprimé par les socialistes. François Fillon et Roselyne Bachelot, en instaurant un timbre, avaient permis de réduire de 200 000 le nombre des bénéficiaires de cette prestation.

De plus, nous sommes devant une injustice. Nous souhaitons, bien évidemment, soigner les personnes qui ont des maladies contagieuses ou sont en situation d'urgence. Nous ne souhaitons pas, en revanche, que les étrangers qui sont en France en situation irrégulière soient pris en charge à 100 %, alors que les personnes qui cotisent à la Sécurité sociale ne sont prises en charge qu'à 70 % pour les consultations et entre 15 % et 65 % pour les médicaments, et qu'elles doivent, en plus, s'acquitter de forfaits, payer le parcours de soins et le médecin traitant ou avancer des frais.

Nous trouvons cette injustice préjudiciable à l'intégration des migrants tout en étant contraire à la justice sociale.

Par ailleurs, lorsque ces étrangers en situation irrégulière sont régularisés, ils bénéficient du passage de l'AME vers la CMU ou la CMU complémentaire et de la gratuité des frais de santé, ainsi que de nombreux avantages et de tarifs préférentiels.

Ce système est devenu fou. Nous avons dépassé des montants astronomiques – ils ont été mentionnés. Il existe, en Espagne, au Danemark ou en Italie, une assistance sanitaire pour les étrangers en situation irrégulière, réduite aux cas d'urgence, de maternité et de soins aux mineurs. Le coût du dispositif sanitaire espagnol s'élève à 233 millions d'euros.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.