Intervention de Annick Girardin

Séance en hémicycle du mercredi 9 mai 2018 à 15h00
Questions au gouvernement — Lutte contre les sargasses en guyane

Annick Girardin, ministre des outre-mer :

Madame la députée, le sujet des sargasses mobilise le Gouvernement. L'ensemble des ministres avec qui nous avons tenu une réunion interministérielle le 27 avril, avant le conseil des ministres – Agnès Buzyn, Frédérique Vidal, Nicolas Hulot – ont bien conscience de l'exaspération, voire plus, de la population, confrontée à un fléau dont les conséquences sanitaires, économiques et écologiques sont considérables.

Pour y répondre, il y a tout d'abord les mesures urgentes que j'ai déjà présentées devant l'ensemble de la classe politique de la Guyane, de la Martinique et de la Guadeloupe, le 18 avril dernier.

Nous renforcerons tout d'abord les contrôles sanitaires. Nous porterons par ailleurs à 3 millions d'euros les aides financières destinées aux collectivités, qui doivent s'équiper pour le ramassage. Car ramasser, c'est la seule chose que l'on sache faire aujourd'hui, avec les outils qui sont mis à disposition, mais surtout avec des bras ! J'en profite pour remercier tous ceux qui sont aujourd'hui mobilisés : les acteurs du TIG – travail d'intérêt général – et des chantiers d'insertion, les pompiers, les employés municipaux.

Mais il faut aller beaucoup plus loin, et dans la durée. Nous mettrons en place des plans d'urgence locaux de lutte contre la sargasse, pour être plus réactifs à l'avenir. Cette année, en effet, nous n'avons pas été suffisamment rapides alors que nous devons à présent subir des arrivages beaucoup plus massifs qu'auparavant, en particulier en 2015, qui avait été la pire année. Ce manque de réactivité ne doit plus se reproduire.

Nous nommerons un préfet chargé de coordonner l'ensemble de ces actions. L'ADEME – Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie – sera également mobilisée. Elle lancera de nouveaux appels à projets, à hauteur de 1 million d'euros. La recherche sera également mobilisée.

Surtout, nous devrons travailler parallèlement avec la région, car les Antilles-Guyane ne sont pas les seules à être touchées par ce fléau : nous devons y répondre aussi avec nos voisins.

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