Intervention de Emmanuelle Ménard

Séance en hémicycle du mercredi 16 mai 2018 à 15h00
Lutte contre les violences sexuelles et sexistes — Article 4

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

En mars dernier, madame la secrétaire d'État, vous déclariez : « L'amende contre l'outrage sexiste aura une valeur pédagogique. » Mieux : M. Balanant disait qu'« il s'agit là de sanctionner cette zone grise qui regroupe notamment les sifflements » – vous venez d'en parler – , « les regards insistants ou remarques obscènes, les gestes déplacés, mais aussi le fait de suivre volontairement à distance une personne dans la rue ou dans les transports, de lui demander avec insistance son numéro de téléphone alors qu'elle a clairement exprimé son refus ».

Qu'il s'agisse de la première déclaration ou de la seconde, je m'interroge. Jusqu'où va-t-on aller dans ce qui devient parfois une véritable chasse à l'homme ? Les sifflements, vous l'avez dit, seront interdits ; les regards, peut-être, aussi. Comment déterminer la limite ? Où allons-nous nous arrêter ? Demain, la drague ou la galanterie seront-elles considérées comme des comportements sexistes ?

Sincèrement, je ne le souhaite pas, car une certaine gauloiserie du verbe, une certaine rusticité…

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