Intervention de Benoît Blaise

Réunion du mercredi 25 avril 2018 à 14h00
Commission d'enquête sur l'égal accès aux soins des français sur l'ensemble du territoire et sur l'efficacité des politiques publiques mises en œuvre pour lutter contre la désertification médicale en milieux rural et urbain

Benoît Blaise, représentant du Syndicat national des jeunes médecins généralistes (SNJMG) :

Je serai bref, mes collègues ayant déjà à peu près tout dit. Et notre syndicat est entièrement d'accord avec les propos et les propositions qui viennent d'être formulés.

Au-delà de la question du nombre de médecins et du numerus clausus, nous ne pouvons plus raisonner avec les mêmes chiffres qu'autrefois ni avec la crainte de former trop de médecins, étant donné l'évolution de la médecine générale. Il s'agit d'une filière qui s'« universitarise », qui se transforme, et qui développe une pensée particulière autour de la complexité et de compétences spécifiques, avec, en outre, des impératifs de formation continue et de réseau qui ne sont pas les mêmes qu'auparavant.

Il est probable, dans ces conditions, que ce développement qualitatif ait un impact sur le fonctionnement quantitatif, c'est-à-dire sur le nombre d'actes réalisés par les médecins généralistes, ainsi que sur le temps qu'ils sont prêts à consacrer aux consultations par rapport à leurs autres activités, dont celles de réseau et de formation continue. Si le nombre de médecins augmente, cela permettra de diversifier leurs pratiques, et en particulier de renforcer leur rôle de prévention et d'éducation à la santé.

Au-delà de la question du nombre de médecins, qui est primordiale, se posera celle du temps non médical : la délégation des tâches et des pratiques avancées à d'autres professionnels de santé, qui est en cours d'expérimentation et qu'il me semble essentiel de poursuivre. Le dispositif ASALEE – acronyme d'« action de santé libérale en équipe » – fonctionne plutôt bien et semble avoir vocation à se pérenniser ; d'autres sont en train d'être créés, mais ne sont pas encore formalisés.

S'agissant des outils informatiques, il est primordial de les développer et de les généraliser, tout en gardant à l'esprit la nécessaire vigilance quant à la gestion et à l'exploitation de ces données.

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