Intervention de Jean-Baptiste Bonnet

Réunion du mercredi 25 avril 2018 à 14h00
Commission d'enquête sur l'égal accès aux soins des français sur l'ensemble du territoire et sur l'efficacité des politiques publiques mises en œuvre pour lutter contre la désertification médicale en milieux rural et urbain

Jean-Baptiste Bonnet, président de l'Intersyndicale nationale des internes (ISNI) :

Et du coup, on l'impose aux jeunes.

Nous avons abordé cette discussion avec les syndicats séniors de praticiens hospitaliers qui souhaitent que le détachement soit instauré sur la base du volontariat. Je leur ai répondu que la notion de volontariat n'existait pas pour les jeunes médecins.

Je ne sais pas s'il faut taper du poing sur la table ou si les praticiens hospitaliers attendent simplement des garanties.

Je viens d'un territoire où nous avons la chance d'avoir deux CHU, dont l'un - Nîmes – est pourvu d'un service d'endocrinologie qui a réalisé ce travail-là. Tous les praticiens vont, une journée par semaine ou tous les quinze jours, consulter dans les CH périphériques. Le fait est que cela marche. Un véritable réseau de soins a été créé et les gens se connaissent. De sorte que, j'avais l'impression de faire partie d'une équipe départementale.

Par ailleurs, être interne dans un tel service de CHU est une grande chance : les médecins nous envoient les plus beaux cas, les CH peuvent se décharger quand ils ne contrôlent plus la situation et nous, nous pouvons renvoyer le patient quand le problème est réglé.

Cet exemple démontre bien que cela marche, simplement tous les acteurs doivent s'investir. Mais c'est peut-être le défi d'aujourd'hui.

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