Intervention de Olivier Falorni

Séance en hémicycle du mardi 22 mai 2018 à 15h00
Équilibre dans le secteur agricole et alimentaire — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Falorni :

Monsieur le ministre, tout avait pourtant bien commencé. Lors de la présentation de votre projet de loi, le 31 janvier dernier, vous annonciez fièrement votre volonté et votre détermination à agir pour le bien-être animal. Pour preuve, vous mettiez en avant le renforcement des sanctions en cas de maltraitance. Je ne pouvais que m'en réjouir, puisque c'était la reprise, au mot près, d'une des deux principales mesures de ma proposition de loi, votée par les députés en janvier 2017. L'autre principale mesure, à savoir le contrôle vidéo obligatoire dans les abattoirs, n'y figurait certes pas, mais j'étais, je dois vous le dire, absolument persuadé qu'elle y serait intégrée au cours du débat parlementaire, car je veux croire en la parole politique. Notre collègue rapporteur, Jean-Baptiste Moreau, ne déclarait-il pas dans La Montagne du 7 février 2018 : « La vidéosurveillance, proposition qui n'a pas été retenue dans le projet de loi mais qui, je pense, devra être intégrée afin de rassurer le consommateur. » C'était bien une prise de position claire en faveur de la vidéosurveillance. Elle était d'autant plus logique qu'il s'agissait d'une promesse électorale d'Emmanuel Macron, qui a affirmé, durant la campagne électorale : « La vidéosurveillance dans les abattoirs sera mise en place selon des modalités inspirées de la proposition de loi Falorni. »

Et puis soudain, patatras, les affirmations, les volontés, les engagements, les promesses sur la vidéosurveillance se sont envolés. Concernant la promesse d'Emmanuel Macron, notre rapporteur a dit dans L'Express d'hier : « C'était juste une réponse écrite à des associations. » Cela voudrait-il dire qu'une promesse écrite d'Emmanuel Macron envoyée à des associations n'a pas valeur d'engagement ? J'ai du mal à le croire, tant le Président de la République ne cesse de répéter qu'il fait tout ce qu'il a dit et promis.

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