Intervention de Philippe Vigier

Séance en hémicycle du mardi 22 mai 2018 à 21h30
Équilibre dans le secteur agricole et alimentaire — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

… et utilisez largement l'Observatoire de la formation des prix et des marges. Vous avez opiné du chef, et c'est parfait !

Ensuite, la concentration n'est pas nouvelle, mes chers collègues, et elle va grandir ! Votre rôle sera de nous aider. Que font les Américains face à une situation dominante ? Ils appliquent leur loi antitrust. Eh bien, nous avons déposé des amendements pour éviter que l'acteur dominant calcule les prix définitifs et, quelque part, mette en grande difficulté nos producteurs. Au travers de cette loi, si vous nous suivez, on vous aidera.

On connaît le contexte international et ses traités de libre-échange comme le CETA et le Mercosur. Soyons fiers de notre agriculture, qui produit bien. J'ai eu la chance, lors de la précédente législature, d'effectuer, au nom de la commission des finances, des contrôles sanitaires. Ce n'est pas en France que l'on produit mal, c'est dans d'autres pays, dont certains sont en Europe. Vous savez mieux que moi, monsieur le ministre, que les denrées peuvent entrer et, une fois entrées, on ne peut plus rien faire.

Monsieur le ministre, il reste à savoir si notre production va s'améliorer. Oui, chiche pour la dimension environnementale ! Chiche pour les jeunes ! Mais alors, pourquoi ne pas appliquer une fiscalité incitative, et non punitive comme la taxe sur les pollutions diffuses, que vous allez augmenter de 40 % ? L'écologie intelligente consiste à accompagner les changements de comportement, et non à les condamner.

Monsieur le ministre, vous l'avez bien compris, au travers de ce texte, il s'agit de savoir si l'on donne ce nouvel espoir. Allez voir un pharmacien et dites-lui que vous avez mal à la gorge, mais qu'il ne doit pas vous vendre de pilules : cela ne tient pas la route une seconde. D'ailleurs, les députés socialistes qui sont là savent que l'on nous avait vendu la séparation des activités bancaires lors du quinquennat précédent : que s'est-il passé ? Vous en riez vous-mêmes, tellement cette séparation est un échec confirmé. Eh bien, ne cédez pas à ces tentations !

Monsieur le ministre, ce texte de loi est censé redonner de l'espoir, et il ne faudrait pas que cet espoir se transforme en défiance. Il vous appartient dans ce débat et dans cette longue semaine qui nous attend de ne pas céder, une fois de plus, aux administrations technocratiques, que j'ai un peu fréquentées pour bien les connaître. Faites confiance au bon sens, présent ici sur tous ces bancs.

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