Intervention de Nicolas Turquois

Séance en hémicycle du mercredi 23 mai 2018 à 15h00
Équilibre dans le secteur agricole et alimentaire — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Turquois :

S'agissant de la construction du prix, vous avez raison, monsieur Le Fur : nous n'allons pas changer le coût de production du blé ou de la viande bovine de base.

Quant à l'utilisation du dispositif et à la montée en gamme, elles font plutôt l'objet du titre II, qui vise à favoriser le développement de la consommation des produits de proximité. L'exemple type, c'est que la grande distribution française ne vend presque plus de viande d'importation, parce qu'elle éprouve des craintes sur l'origine et la qualité. Il faut développer les choses en ce sens.

Je reviens sur les critères utilisés. Je vous invite à observer ce qui existe en France : certaines filières se fondent déjà sur des prix réels. Tel est le cas, par exemple, de la filière des semences, qui est particulièrement performante. Elle établit une comparaison avec des prix du blé ou du maïs constatés. Elle n'est donc pas déconnectée de la réalité mondiale ; elle se base sur ce différentiel. Or la France sait mettre en avant des critères de technicité et de classification de ses semences, à tel point qu'elle est aujourd'hui le leader mondial dans ce domaine. La démarche de filière et de construction du prix avec l'interprofession est donc tout à fait performante.

Le projet de loi vise, dans son titre Ier, à organiser la construction du prix des produits plus spécifiques et, dans son titre II, à développer la consommation de ce qui est produit en France ; mais ne nourrissons pas de fantasmes : nous n'allons pas, grâce à lui, augmenter le prix du blé.

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