Intervention de Thierry Benoit

Séance en hémicycle du samedi 26 mai 2018 à 15h00
Équilibre dans le secteur agricole et alimentaire — Article 11 sexies

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

Monsieur le rapporteur, je soutiens la disposition que vous proposez parce que les éleveurs français, toutes catégories et toutes disciplines confondues – la volaille, le porc, le bovin – s'efforcent, depuis des dizaines d'années, de tirer la production française vers l'excellence. Or, aujourd'hui, l'élevage français est concurrencé, pour ne pas dire attaqué, par des productions venues d'autres continents – brésiliennes, argentines ou américaines. Face à cette difficulté, il est nécessaire d'apporter des éclaircissements.

Nous travaillons depuis le début de la semaine sur l'identification, l'étiquetage, et la traçabilité. La disposition proposée, comme l'ensemble du texte, vise à valoriser l'excellence française.

Les amendements tels qu'ils sont défendus instaurent, on le voit bien, une forme de concurrence ou de rapport de forces entre deux domaines distincts qui n'ont pas de raison de s'opposer : les productions végétales et les productions animales. Il y a de la place pour tout le monde ; chacun mange ce qu'il désire, et c'est bien normal.

Mais, à un moment où nous voulons soutenir l'agriculture française, où nous voulons que les denrées alimentaires mises sur les marchés à l'intention des consommateurs français, européens et mondiaux soient reconnues, il est nécessaire de maintenir la mesure introduite dans le texte à l'initiative du rapporteur. Les industriels, qu'ils soient français, européens ou internationaux, rivalisent d'imagination, parfois pour leurrer le consommateur. Tout à l'heure, l'une de nos collègues a fait référence au métier de son père. Pour ma part, j'estime que l'on n'a pas le droit de leurrer le consommateur. C'est pourquoi les dispositions de l'article 11 sexies, en particulier son alinéa 2, sont, à mon sens, nécessaires. Il ne faut pas les supprimer.

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