Intervention de Dominique Potier

Séance en hémicycle du samedi 26 mai 2018 à 15h00
Équilibre dans le secteur agricole et alimentaire — Après l'article 11 octies

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

Je précise que nous avions présenté cet amendement en commission du développement durable, et que nous l'avons défendu à nouveau en commission des affaires économiques. Je me réjouis donc que tous les groupes politiques se rassemblent sur cette proposition : sur cette question, nous sommes totalement d'accord avec Thierry Benoit.

Je fais partie, avec Hervé Berville, du conseil d'administration de l'Agence française de développement – AFD. Nous étions, dans ce cadre, réunis en séminaire pour discuter de la réorientation de la politique internationale de développement de la France. Le mot-clé de ce séminaire, c'était le mot « cohérence » : la cohérence entre nos choix économiques ici et ailleurs, aujourd'hui et demain. La France, comme beaucoup d'autres pays, a beaucoup de chemin à parcourir pour retrouver une cohérence.

J'ajoute, pour compléter le plaidoyer de Mme la rapporteure pour avis de la commission du développement durable, que nous avons demandé un plan de développement des protéines, à la fois au niveau national et européen : le Gouvernement ne nous a pas suivis sur ce point. Cette proposition a été reprise tout au long des États généraux de l'alimentation. Je plaide une fois de plus – s'il est encore temps – en sa faveur, car elle correspond tout à fait à l'esprit de ces amendements identiques. Il ne s'agit pas seulement du bioéthanol de nouvelle génération, mais aussi de la production de protéines animales, qui réduit notre dépendance aux OGM produits par d'autres pays. Ce serait cohérent avec notre volonté de créer un cercle vertueux pour monter en gamme.

Chaque élément de protéine ou d'oléoprotagineux supplémentaire allonge les rotations et réduit notre dépendance à la phytopharmacie. Il faut arrêter cette économie Shadok afin de retrouver, à l'échelle des continents, des grandes régions, des cohérences agroécologiques, des écosystèmes correspondant à l'économie réelle, et non à des jeux spéculatifs.

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