Intervention de Gabriel Attal

Séance en hémicycle du dimanche 27 mai 2018 à 15h30
Équilibre dans le secteur agricole et alimentaire — Article 13

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGabriel Attal :

Nous abordons une partie importante du texte, celle qui concerne la question du bien-être animal, lequel tient à coeur à nombre de Français parce qu'ils sont attachés à leurs animaux, à tous les animaux ; parce qu'ils défendent certaines valeurs, au premier rang desquelles la dignité ; parce qu'aussi, sans doute, des images – isolées – ont pu les choquer – je dis bien « isolées » parce qu'il s'agit de cas particuliers, mais ces images, prises en caméra cachée, n'en ont pas moins choqué un certain nombre d'entre eux.

Dès lors, deux voies s'offrent à nous. L'une, comme nous l'avons entendu dans certaines interventions, consiste à balayer cela d'un revers de la main et à refuser de régler le problème. Celle-ci ne fait qu'accroître la suspicion et, conséquemment, que diminuer la confiance. L'autre, la nôtre, consiste à s'attaquer au problème avec lucidité et avec respect pour ceux qui travaillent dans les abattoirs – personne ici ne peut dire que c'est facile – , sans jeter la suspicion sur eux.

Notre ligne à nous répond à l'intervention de l'un de nos collègues Les Républicains selon qui, plutôt que de s'occuper du bien-être des animaux, il faudrait s'occuper du bien-être des paysans. Pourquoi ne pourrait-on pas faire les deux ? C'est cela, notre ligne. Elle consiste à dire que l'un va avec l'autre, qu'il ne peut pas en être autrement.

Les mesures que nous prenons en faveur de la transparence dans les abattoirs – plusieurs amendements, que nous sommes un certain nombre à avoir consignés, ont été déposés notamment par mes collègues Loïc Dombreval et Claude O'Petit – , pour alourdir les sanctions financières en cas de manquements constatés, s'accompagnent également de mesures en faveur de la formation et de l'information dans le cadre de l'enseignement agricole, de mesures en faveur de la transformations de la filière. J'ai entendu tout à l'heure M. Ruffin dire qu'il fallait investir pour aider les agriculteurs à transformer leurs exploitations, à favoriser le bio, etc. Or nous y consacrons de l'argent.

Enfin, les amendements qui vont être examinés nous permettront peut-être d'aller plus loin, nous verrons, nous allons discuter. En tout cas, loin de balayer cette question d'un revers de la main, nous la posons frontalement parce que c'est cela qu'attendent les Français et que nous sommes au rendez-vous de leur attente.

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