Intervention de Bastien Lachaud

Séance en hémicycle du dimanche 27 mai 2018 à 15h30
Équilibre dans le secteur agricole et alimentaire — Après l'article 13

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

À ce moment du débat, nous abordons la question de l'élevage des porcs. Cet amendement vise à interdire la castration à vif et la caudectomie des porcelets.

Rappelons que les porcs sont élevés dans des bâtiments clos, sur du béton nu, rarement encore épandu de litière, malgré l'obligation depuis des années de garantir l'utilisation de matériaux permettant de leur part des activités de recherche et de manipulation, tels la paille, le foin, le bois ou la sciure. Rien de bien compliqué, mais force est de constater que ces prescriptions sont peu appliquées et que les porcelets se retournent vers la seule chose qu'ils peuvent mâcher ou mordre : la queue de leurs congénères. La méthode même de l'élevage, la manière dont il est organisé, conduit à ce trouble du comportement et à cette mutilation, cet acte barbare qu'est la caudectomie des porcelets.

Je vais évoquer maintenant la castration à vif. Il s'agit d'empêcher que, lors de la première cuisson d'une viande, une odeur désagréable se produise, odeur qui ne concerne que 5 % des porcs mâles et n'est pas même décelable par tous les consommateurs. Des alternatives existent ; elles sont mises en place dans d'autres pays européens, l'Allemagne ayant même décidé d'interdire la castration à vif dès 2019. Pourquoi la France serait-elle incapable de le faire ? Cela ne créerait pas de différentiel concurrentiel puisque de nombreux pays d'Europe ont déjà prohibé cette pratique. C'est une mesure indispensable et de bon sens.

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