Intervention de Jean-Claude Bouchet

Séance en hémicycle du dimanche 27 mai 2018 à 21h30
Équilibre dans le secteur agricole et alimentaire — Après l'article 13 ter

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Claude Bouchet :

Nous sommes plusieurs à être d'accord sur certains points.

Tout d'abord, je ne suis pas là pour dire s'il faut ou non appliquer la mesure parce que le président Macron l'a promis. À vous d'en décider ; moi, je ne me prononcerai pas sur ce point.

S'agissant des amendements et de l'opportunité d'installer des caméras vidéo, quelle en serait, au-delà de la théorie, l'utilité pratique ? J'ai été maire d'une ville qui s'était dotée d'un dispositif de vidéoprotection très fourni. Nous y avions mis les moyens ; cela coûtait très cher. Nous avions eu à dire si nous voulions un visionnage en direct, grâce à plusieurs écrans. Il faut savoir que tout cela a un coût ; ce n'est pas à négliger.

On dit que l'on n'a pas les moyens d'affecter un contrôleur de plus sur le terrain, mais les moyens nécessaires pour installer des caméras vidéo, des écrans de surveillance et du personnel derrière les écrans sont considérables. À condition, bien sûr, de chercher l'efficacité ; sinon, on installe des caméras, on se fait plaisir en déclarant que tout est vérifié – mais en réalité, quand on va visionner les vidéos une fois tous les trois mois, on s'aperçoit que cela ne sert à rien.

Je me pose donc beaucoup de questions sur les amendements, auxquels je ne crois guère car ils me semblent purement théoriques.

Quant à l'amendement de M. Dombreval sur l'expérimentation, je considère, comme mon collègue Démoulin, que si l'on devait installer une caméra vidéo chaque fois qu'un problème se pose dans un secteur d'activité, on n'arrêterait plus – on en mettrait ailleurs, dans les EHPAD, partout.

Installer une surveillance vidéo, c'est d'une certaine manière constater son impuissance. Puisque nous ne sommes pas capables de surveiller nous-mêmes, nous installons un dispositif vidéo ; mais est-il utile ? Permet-il de remédier au problème ?

Enfin, l'expérimentation est une très bonne chose pour quantifier le problème en vue de le résoudre ; voilà pourquoi je suis tout de même plus convaincu par l'amendement de M. Dombreval que par les autres. Mais qui va payer ? Dans quel délai ? À partir de quel stade tirer les conséquences de l'expérimentation, et que faire alors ? Il faut bien définir les limites de l'expérimentation pour savoir quand elle va prendre fin et comment mettre en oeuvre le processus.

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