Intervention de Loïc Prud'homme

Séance en hémicycle du dimanche 27 mai 2018 à 21h30
Équilibre dans le secteur agricole et alimentaire — Après l'article 13 quater

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme :

On ne cessera jamais de répéter qu'il est urgent de mener vraiment la transition écologique de notre modèle agricole. La meilleure façon de le faire rapidement et surtout de manière durable, c'est de donner la possibilité à tous les élèves des lycées agricoles publics d'être formés aux pratiques alternatives aux modèles actuels.

Les établissements d'enseignement agricole ont une tradition d'excellence, en témoignent leurs magnifiques taux d'insertion, tant en formation initiale qu'en formation continue. C'est dans cette matière grise que nous devons investir pour transformer en profondeur notre agriculture. Les élèves et surtout les enseignants y sont prêts. Certains lycées sont déjà passés à 100 % de bio et d'agriculture raisonnée dans leurs exploitations, notamment celui de Montoire-sur-le-Loir, dans le Loir-et-Cher. Or, de votre propre aveu, monsieur le ministre, dans la réponse que vous avez apportée il y a un mois à ma question écrite, à peine plus de 20 % des surfaces des lycées agricoles publics sont dédiées à l'apprentissage de l'agriculture bio.

Nous vous proposons de couper la poire en deux et de faire en sorte que, dans chaque lycée agricole public, 50 % de la surface des exploitations pédagogiques soient cultivées en bio, sans intrants chimiques ni produits phytosanitaires. Les élèves seront ainsi formés à toutes les pratiques et pourront comparer et choisir.

Mes chers collègues de la majorité, vous qui aimez « challenger », en particulier les modèles, vous ne pouvez pas refuser un amendement qui propose de challenger le modèle conventionnel par un modèle d'agriculture sans intrant chimique. Acceptez donc ce challenge, proposé par la France insoumise et qui, de surcroît, laissera la possibilité à nos futurs agriculteurs de challenger eux-mêmes les deux modèles, de choisir celui qui sera le mieux-disant pour leurs revenus, leur santé et leur environnement. Je suis prêt à parier que grâce au challenge que nous proposons, on dépassera très vite les quelque 5 % de surface exploitée en bio dans notre pays. Je vous remercie par conséquent d'accepter ce challenge.

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