Intervention de Marc Fesneau

Séance en hémicycle du lundi 28 mai 2018 à 21h30
Équilibre dans le secteur agricole et alimentaire — Après l'article 14 septies

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Fesneau :

Nous partageons pleinement l'objectif fixé par le Président de la République. Je le rappelle afin que les choses soient claires pour tout le monde.

Ensuite, il me semble, monsieur le ministre, que, tout au long de l'examen de cette loi, nous avons opté pour la méthode suivante : la loi partout où c'est nécessaire, et, pour le reste, la confiance et le pragmatisme : la confiance en nos capacités de recherche et développement, et en la chance que nous pouvons peut-être saisir, faisant le choix d'une sortie à trois ans, de développer une excellence française dans ce domaine ; la confiance entre tous les opérateurs pour trouver des solutions sous forme de produits et de techniques.

J'entends parfois dire que c'est simple. Plusieurs collègues, sur tous les bancs, ont évoqué les limites – touchant l'assolement, les techniques, le modèle économique – que nous n'aurons pas trop de trois ans pour surmonter. C'est un bouleversement profond de systèmes qui étaient assis sur le même modèle depuis de nombreuses années ; c'est un changement culturel que les uns et les autres devront opérer.

Il s'agit aussi et surtout d'une attitude vis-à-vis des agriculteurs. Ce soir, monsieur le ministre, je veux leur dire, au travers de notre débat, que la représentation nationale a décidé de leur fixer un objectif, que nous allons les accompagner, que nous leur apporterons tout notre appui, que nous y consacrerons toutes nos forces, mais aussi toute l'exigence nécessaire. Je leur dis que nous avons fait le pari de la confiance. Ce n'est pas le moindre des résultats de cette loi ni des changements à l'oeuvre dans la méthode que ce choix, pour une fois, de la confiance plutôt que de la contrainte.

Je veux simplement répondre à notre collègue Fannette Charvier, dont je comprends bien qu'elle voulait défendre l'amendement no 2054 de M. Alauzet, que, dans ce dialogue qu'il nous faut nouer avec les agriculteurs, le mot « ultimatum » n'a pas sa place. Nous devons parler avec eux, leur faire comprendre notre objectif, leur dire où nous allons.

Nous allons donc avancer en votant contre ces amendements, parce qu'il faut de la confiance et de l'exigence. Je dirais même que la confiance est une exigence pour celui à qui on l'accorde. C'est ce qu'il faut retenir de notre débat de ce soir sur le glyphosate. La confiance va de pair avec notre exigence vis-à-vis des agriculteurs, jointe à l'appui que nous leur apporterons de manière à pouvoir sortir du glyphosate dans les délais que nous avons fixés.

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