Intervention de Alexis Corbière

Séance en hémicycle du mardi 29 mai 2018 à 15h00
Questions au gouvernement — Politique sociale du gouvernement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

En l'absence de M. Darmanin, cette question s'adresse à M. le Premier ministre.

Ce matin, M. Darmanin a déclaré : « il y a trop d'aides sociales » ; il a qualifié certaines d'entre elles de « trappes à inactivité », pas assez « incitatives » à se mettre à la recherche d'un emploi.

Cette déclaration rend une nouvelle fois les chômeurs responsables de leur situation : à ses yeux, ils ne sont pas assez « incités » à chercher du travail, en raison de droits sociaux jugés trop généreux. Dans un pays qui compte 6 millions de chômeurs, c'est une provocation ! Malgré sa courtoisie d'apparence, ce que cette pensée dit aux chômeurs, c'est un vulgaire « bouge-toi, feignasse ! »

1 commentaire :

Le 04/07/2018 à 21:09, S.t a dit :

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M.Corbière

Je poste ici un commentaire pour vous remercier du combat que vous menez au nom de ceux qui, comme moi se retrouvent en situation de précarité. Issu d'un milieux modeste j'ai exercé une profession d'ouvrier au bas de l'échelle sociale. J'utilise à dessein le qualificatif d'ouvrier quoiqu'un énoncé de poste eut été plus précis. J'ai exercé ce poste avec persévérance et une honnêteté dans mon travail que je sais sans faille. Mais en dépit de mes efforts je ne suis pas parvenu à faire dévier mes responsables de leur discours dépréciatif à mon égard. Un ensemble d'éléments très concrets m'ont permis de comprendre que ces discours n'étaient pas le reflet de la réelle qualité de mon travail. Ainsi, m'apercevant de la supercherie et entrant en résistance face à ce constat mensonger qui légitimait le maintient de ma rémunération au minimum légal, je suis entré dans le collimateur de ma direction et dut subir une persécution au sein de mon entreprise dans le but de me faire lâcher prise.

Ce que mon esprit, honnête dans sa démarche professionnelle ne pu se résoudre à faire, mon corps malade en revanche m'y contraint. je dut me mettre en arrêt maladie et capituler face aux mesures de rétorsion de mes responsables. Je suis aujourd'hui dans un état de santé déplorable, sans emploi suite à mon licenciement et incapable de reprendre une activité professionnelle. Et je sais sans la moindre hésitation que si je n'avais pas eu affaire à d'incurables capitalistes, avides de faire du gain sur ma personne ou de plaire à leurs supérieurs hiérarchiques respectifs, je serais aujourd'hui encore toujours au travail et peut être même promu au poste que j'occupais. Au lieu de quoi je suis aujourd'hui par mon état plus ou moins condamné au déclassement social et à la pauvreté qui est à ma porte. Ayant compris les tenants et aboutissants du capitalisme je le sais responsable à ce jour de ma situation.

Je vous suis donc reconnaissant de tenir sur tous ces sujets un discours politique à la fois raisonnable, rationnel et surtout éthique. Je trouve d'ailleurs assez surprenant de voir à quel point les prémisses de l'engagement en politique semblent l'emporter sur toute forme d'argumentation. En effet dans la majorité des cas les cupides et les malveillants le restent au même titre que les vertueux et les "partageux". C'est à se demander quel est le ressort de la raison dans tous ça...

Quoiqu'il en soit sachez que quelque soit mon état je tacherait d'être fidèle aux diverses échéances électorales à venir. Amicalement. Un militant des premières heures du front de gauche.

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