Intervention de Jean-Paul Lecoq

Séance en hémicycle du samedi 2 juin 2018 à 21h30
Évolution du logement de l'aménagement et du numérique — Article 28

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

Compte tenu du temps de parole qui reste à mon groupe, je ne peux pas parler aussi longtemps que vous, monsieur Lagarde. Mais j'ai été maire pendant vingt-deux ans et je n'ai pas appliqué la loi MOP de la même manière que vous. Pour ma part, je faisais un gros travail sur le cahier des charges. Je rencontrais les quatre équipes candidates au concours et les maîtres d'ouvrage – collectifs, car nous étions dans une marie communiste – expliquaient leur projet. Les quatre cabinets d'architectes rencontraient ensuite ce que nous appelions la « maîtrise d'usage » que nous avions organisée dans notre ville, à savoir ceux qui utiliseraient l'équipement public ou habiteraient le quartier à construire.

Ensuite, les équipes se mettaient au travail et proposaient leur projet. Une rencontre et des discussions préalables étaient organisées avant qu'ils nous remettent leur copie de concours. À chaque fois, que ce soit pour des logements, une piscine, un centre culturel ou, tout dernièrement, pour une école, nous avons été éblouis par ce qui nous a été proposé et que nous n'avions pas imaginé – mais au sujet desquels nous avions exprimé des souhaits, dans un dialogue avec les architectes.

Je partage ce que vous avez dit au sujet de l'Europe, donc je ne peux pas dire que je suis en désaccord avec tout ce que vous avez dit. Vous avez nuancé votre propos et nous partageons certaines de vos analyses, mais nous pensons qu'il y a des choses à conserver dans la procédure actuelle, parce que la solution qu'on nous propose à la place n'est pas forcément bonne. Mieux vaut tirer le meilleur parti du système, tel qu'il existe, et imaginer d'autres options. Comme l'ont dit certains collègues, le travail n'est pas terminé : il ne faut certes pas se soumettre au diktat de l'Ordre des architectes, mais il ne faut pas non plus que l'on se passe d'eux, sous prétexte d'aller plus vite ou de faire des économies. Il y a un vide, qu'il faut combler.

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