Intervention de Jean-Marc Aubert

Réunion du jeudi 24 mai 2018 à 10h30
Commission d'enquête sur l'égal accès aux soins des français sur l'ensemble du territoire et sur l'efficacité des politiques publiques mises en œuvre pour lutter contre la désertification médicale en milieux rural et urbain

Jean-Marc Aubert, directeur général de la DREES :

Si l'on observe ce qui se passe à l'étranger, l'ouverture du numerus clausus est une solution à dix ans. La répartition des internes est une solution à trois-quatre ans. La question est de savoir si l'on structure ou pas l'offre de soins et si, comme l'ont fait les Britanniques dans les années 1960, on fait en sorte que les médecins généralistes travaillent avec des infirmières. L'expérience qui a été faite dans le cadre du protocole ASALEE en France a quand même permis de conforter l'offre de soins. Ce peut donc aussi être une solution à cinq ans ou plus, en fonction de l'attractivité du dispositif et de la volonté qu'auront les professionnels de santé d'y participer. Les Britanniques l'avaient fait dans les années 1960 avec de très fortes incitations, mais même dans ce cas-là le dispositif n'est pas effectif immédiatement. Si l'on souhaite vraiment maintenir l'offre de soins de généralistes libéraux à l'horizon 2030, il faut probablement combiner ces mesures et quelques autres car le maintien de la répartition de ces médecins nous interroge aussi. Aucune mesure à elle seule ne suffira.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.