Intervention de Marguerite Deprez-Audebert

Réunion du mercredi 23 mai 2018 à 11h45
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarguerite Deprez-Audebert :

Lors de sa campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait promis de rénover en profondeur notre modèle social afin de libérer les énergies tout en garantissant plus de droits et de protections pour les salariés, avec le souci constant de l'inclusion sociale. Cette volonté s'est tout d'abord traduite par la réforme de notre code du travail à travers les ordonnances qui sont entrées en vigueur dès le mois de septembre 2017. Cette réforme a permis de faire converger performance sociale et performance économique en faisant évoluer notre droit du travail, pour mieux prendre en compte la diversité des attentes des salariés et des besoins des entreprises.

Le projet de loi que nous examinons aujourd'hui pour avis constitue l'acte II du grand chantier de rénovation de notre modèle social lancé par le Président de la République, son gouvernement et cette majorité. Il propose des réformes de la formation professionnelle, de l'apprentissage, ainsi que de l'assurance chômage, il fait suite à une large concertation, notamment des partenaires sociaux, ce que nous saluons.

Les trois volets qui le constituent permettront d'apporter qualification et protection supplémentaire à tous les actifs, en complément du plan investissement compétence annoncée par le Premier ministre le 25 septembre dernier. Sur les 50 milliards d'euros qui seront déployés, 15 milliards seront investis sur cinq ans pour l'acquisition de compétences, notamment en direction de la formation professionnelle et de l'apprentissage. L'objectif est de former un million de jeunes peu qualifiés éloignés de l'emploi et un million de chômeurs de longue durée, faiblement qualifiés.

Concernant les sujets du titre Ier qui intéressent en premier lieu notre commission, cette réforme permettra d'améliorer la transparence et la qualité de la formation professionnelle afin que les formations répondent mieux aux besoins du marché – car de trop nombreux postes ne sont pas pourvus – et soient ainsi mieux ciblées sur les demandeurs d'emploi et les actifs peu qualifiés. Il s'agit avant tout, devant les transformations majeures que connaissent des secteurs entiers de notre économie, que nos concitoyens puissent se former tout au long de leur vie professionnelle, élever leur niveau de compétence et s'adapter aux mutations. De nouveaux droits réels, concrets et faciles à utiliser, seront créés.

D'autre part, nous avons tous conscience que l'apprentissage constitue une réponse majeure au chômage des jeunes et doit enfin devenir une véritable voie d'excellence, objectif souvent annoncé, mais malheureusement loin d'être une réalité à ce jour. Le but est donc de développer massivement l'offre d'apprentissage sur le territoire, notamment en renforçant l'attractivité du système pour les jeunes comme pour les entreprises, tout en rendant le financement plus simple et plus transparent : c'est la clé de la réussite.

Mes chers collègues, ce projet de loi vise à doter chacun de nos compatriotes, à travers les compétences, non seulement d'une protection plus efficace contre le chômage et la précarité, mais surtout d'un véritable levier pour leur permettre de choisir leur avenir professionnel.

Le groupe Mouvement démocrate et apparentés soutient naturellement ses objectifs et sera aux côtés du Gouvernement pour faire en sorte que cette réforme ambitieuse arrive à son terme en espérant que ses amendements présentés en commission des affaires sociales seront pris en compte.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.