Intervention de Jean-Michel Blanquer

Séance en hémicycle du mercredi 6 juin 2018 à 15h00
Questions au gouvernement — Téléphone portable à l'école

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'éducation nationale :

Nous le savons tous, madame la députée, nous vivons des révolutions scientifiques et technologiques inédites dans l'histoire de l'humanité, et dont il est évident que les systèmes éducatifs doivent les prendre en considération. Nous savons tous aussi que les systèmes scolaires sont les premiers interrogés par ces évolutions. Nous savons tous enfin qu'il y a de bons et de mauvais usages de ces technologies, et que c'est précisément à l'éducation d'enseigner les bons usages et d'apprendre à éviter les mauvais.

Hier soir, nous avons inauguré au sein même du ministère de l'éducation nationale, rue de Grenelle, un laboratoire appelé le 110 bis, ouvert à tous, notamment à tous les professeurs, et qui propose des démonstrations concernant l'éducation aux nouvelles technologies et les collaborations que celles-ci permettent. Cette innovation importante, que j'ai conduite avec Mounir Mahjoubi, secrétaire d'État chargé du numérique, est évidemment significative de l'influence du numérique aujourd'hui.

Mais il existe aussi de mauvais usages du numérique, au premier rang desquels les addictions aux écrans. Voilà pourquoi, comme je l'ai dit à plusieurs reprises, il est souhaitable de transmettre à l'ensemble de la société française ce message : l'abus des écrans, notamment avant l'âge de sept ans, est très dangereux et commence à faire sentir ses effets sur la capacité de concentration des enfants, par exemple.

Nous savons bien que le smartphone contribue, malheureusement, à cette addiction et qu'il alimente, en outre, d'autres mauvais usages – je songe à la fréquentation des sites pornographiques ou au cyberharcèlement. Voilà pourquoi le Président de la République s'était engagé au cours de la campagne à interdire le smartphone au collège. Je mettrai, bien entendu, en oeuvre cette interdiction.

Vous proposez justement, ces jours-ci, la loi qui lui donnera le fondement juridique nécessaire.

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