Intervention de Muriel Pénicaud

Séance en hémicycle du mardi 12 juin 2018 à 21h30
Liberté de choisir son avenir professionnel — Article 1er

Muriel Pénicaud, ministre du travail :

Cela dit, nous sommes conscients qu'au delà de la démocratisation qui inspire le CPF, il reste des formations extra-longues, qui ne suffiront pas, mais, de votre côté, ne prétendez pas que tout est parfait dans le CIF. Loin de moi l'idée de le critiquer, car je pense que son esprit est bon. Cependant, le dernier rapport de la Cour des comptes montre que beaucoup de personnes qui l'utilisent se tournent vers autre chose au bout de quatre à cinq mois. C'est-à-dire qu'un effort collectif énorme est consenti en faveur de reconversions qui ne se font pas.

Cela ne signifie pas qu'il faut renoncer aux formations longues mutualisées. Je pense comme vous, et c'est un point de vue que nous partageons tous, que ces formations sont nécessaires, afin de permettre de véritables reconversions à la main des salariés. Si les partenaires sociaux ont choisi l'intitulé « CPF de transition professionnelle », c'est pour suggérer l'idée de les deux activités se complètent et s'emboîtent.

Il n'y a pas deux guichets : la commission paritaire régionale, qui sera le guichet unique, ne constituera pas un grand changement pour le salarié, puisqu'elle s'apparentera au comité du CIF. Évidemment, la rémunération sera prise en compte pour ces formations extra-longues.

À partir du moment où l'on crée, avec le CPF, un droit beaucoup plus démocratique, beaucoup plus large à la qualification, il faut que les deux solutions s'articulent, ce que permet l'accord des partenaires sociaux, que nous reprenons dans la loi. Mon avis est défavorable.

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