Intervention de Manuéla Kéclard-Mondésir

Réunion du lundi 4 juin 2018 à 16h00
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaManuéla Kéclard-Mondésir :

Je découvre avec vous un nouvel exercice en matière budgétaire. Si la création de dix-sept commissions d'évaluation des politiques publiques me paraît être une bonne chose, je ne peux que déplorer, avec mon groupe, que ce nouveau processus cache aussi une éviction du législateur de son domaine réservé, à savoir l'élaboration de la loi, notamment la loi de finances de la Nation. Le groupe de la Gauche démocrate et républicaine y voit la volonté de cantonner le Parlement à un rôle amoindri en le réduisant à n'être plus qu'une chambre d'enregistrement, ce qui constitue selon nous un recul démocratique marqué.

Les réticences exprimées par le groupe GDR au sujet du budget de la défense portent sur l'évolution des dépenses d'armement nucléaire et l'obsession de suivre la politique définie par l'OTAN et les États-Unis, selon laquelle 2 % du PIB doivent être dédiés à la défense. Le groupe GDR reconnaît cependant les avancées apportées par le Gouvernement en matière de conditions de vie et d'équipement des combattants et de leur famille.

Par ailleurs, les rapporteurs ont bien mis en évidence les dysfonctionnements ayant abouti à des dérapages financiers au cours de cet exercice budgétaire, notamment les surcoûts liés aux opérations extérieures, peut-être au détriment du recrutement et du maintien en condition opérationnelle des matériels, et au prix de retards de paiement des commandes. Nous souhaitons savoir quelles ont été les conséquences de ces difficultés sur l'équipement de nos forces.

Madame la ministre, je voudrais vous interroger sur un point intéressant les outre-mer : les secours, même s'ils ont été déterminants lors des ouragans Maria et Irma aux Antilles, ont connu des retards dommageables dus à l'absence du bâtiment de transport léger (BATRAL) affecté en Méditerranée. Que comptez-vous faire pour maintenir un pré-positionnement permanent et absolument nécessaire des forces armées dans les régions françaises d'Amérique, notamment en Martinique comme auparavant ?

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