Intervention de Dominique Potier

Réunion du mercredi 6 juin 2018 à 21h30
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

Je voudrais dire au ministre, en toute sincérité et avec amitié, que c'est un plaisir de le retrouver – on s'était habitués... Je tiens également à saluer le travail des rapporteurs et à rappeler devant Émilie Cariou que Verdun n'est plus une frontière : la générosité du ministère doit en effet s'étendre jusqu'à l'autre rive de la Meuse, cela me paraît important en tant que voisin de circonscription...

L'effort réalisé pour mettre un terme à l'incurie que l'on a connue en matière de dévolution des aides me tient particulièrement à coeur : ce travail restera un marqueur fort. C'était une nécessité pour les exploitations agricoles, mais aussi pour le crédit de la puissance publique. Je sais par ailleurs, même si vous ne l'avez pas encore déclaré publiquement, que vous résisterez à tous ceux qui affirment que l'avenir appartient à l'assurantiel privé dans l'agriculture. Cette conviction nous rassemblera toujours.

Beaucoup a déjà été dit, de manière très intelligente, à propos du budget 2017. Je voudrais seulement pointer le besoin d'une modernisation de la puissance publique, comme l'a souligné le rapporteur de la commission des finances. Je pense notamment que l'on n'a pas épuisé la question d'une harmonisation du contrôle sanitaire sur toute la chaîne, qu'il faudra se moderniser pour assurer la maîtrise du foncier, au-delà des instruments législatifs actuels, et que la séparation entre le programme national nutrition santé et le programme national pour l'alimentation ne tiendra pas durablement : il faudra travailler sur cette question. Par ailleurs, je crois beaucoup à l'investissement dans l'innovation. Tout le monde parle du bio, mais je crois beaucoup à la haute valeur environnementale et à la promotion de cet autre moteur de l'agro-écologie. Nous devons être le leader en Europe, en faisant sauter les verrous qui peuvent rester, parfois, à ANSES, et en donnant des moyens à l'innovation en matière de biocontrôle et dans mille autres domaines encore. Il faut aussi rétablir le principe de coopération grâce à une fiscalité adaptée. Il y a dans ce domaine une réforme que vous avez peu évoquée jusqu'à présent : si elle pouvait être mise au service de l'économie et de la coopération, ce serait vraiment bienvenu.

Enfin, je voudrais souligner que j'ai appelé, au nom de ma formation politique et de mon groupe, à la constitution d'une union nationale devant l'alerte rouge sur la PAC. On doit se rassembler, parler la même langue et avoir la même visée. Il faut faire bloc. Entendez-vous cet appel ?

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