Intervention de Emmanuelle Ménard

Séance en hémicycle du jeudi 14 juin 2018 à 21h30
Liberté de choisir son avenir professionnel — Article 10

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

durant leurs vacances scolaires pour les aider dans leur orientation. Ces stages rencontrent un vif succès auprès des élèves, qui plébiscitent cet outil. Pour les étudiants, c'est une autre histoire. En effet, exception faite de leur stage de fin d'études de trois à six mois ou du stage d'été souvent difficile à décrocher, ils n'ont pas vraiment l'occasion de faire des stages d'observation avant de se lancer dans des stages à caractère professionnel.

Par ailleurs, ils sont de plus en plus nombreux à vouloir se réorienter en cours d'année. C'est pour cela que l'université française doit favoriser la structuration du projet professionnel, voire le changement d'orientation, quand cela est nécessaire. On ne peut pas laisser une personne fraîchement majeure se lancer dans une voie qui semble parfois irréversible.

Je crois vraiment qu'un stage en entreprise représente une aubaine pour l'élève qui peut ainsi mettre un premier pied dans le monde professionnel. La plupart du temps, ce premier contact avec les entreprises s'effectue en classe de troisième, mais certains lycées reproduisent l'expérience pour les classes de seconde générale – opportunité plébiscitée puisqu'elle offre aux élèves l'occasion de découvrir un nouvel univers ou un nouveau secteur d'activité. Cette possibilité ne pourrait qu'être bénéfique à l'étudiant car elle lui permettrait d'appréhender son avenir professionnel de façon beaucoup plus sereine. Il aurait de nouvelles occasions d'affiner ses choix et donc de plus grandes chances de réussir sa vie.

Puisqu'on en est aux expériences personnelles, j'ai en tête l'histoire d'une jeune fille qui rêvait de devenir avocat. En première année de droit, ce fut la douche froide : beaucoup de matières ne l'intéressaient pas, ce n'était pas du tout ce à quoi elle s'attendait. Sur le point de décrocher complètement, elle a eu l'opportunité de faire un stage au sein d'un tribunal, et cela a été le déclic : elle voulait devenir magistrat. Avoir côtoyé de près la profession pendant quelques jours lui a permis de mieux comprendre la philosophie des matières qu'elle suivait et de se remettre plus sereinement à ses études de droit. Bref, 100 % de réussite pour ce stage d'observation de quelques jours, et une belle expérience qu'il serait particulièrement utile d'étendre à tous les étudiants inscrits dans un cursus d'enseignement supérieur.

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