Intervention de Muriel Pénicaud

Séance en hémicycle du vendredi 15 juin 2018 à 9h30
Liberté de choisir son avenir professionnel — Article 14

Muriel Pénicaud, ministre du travail :

Nous sommes tous attachés, en France, à ce que les valeurs et les titres aient une valeur nationale. Cela étant, vous posez une question importante, à laquelle nous pouvons répondre de deux manières.

Tout d'abord, il est possible d'établir un titre national pour une activité qui n'existe que dans une région, par exemple les métiers rares. Que le métier rare ne s'exerce que dans une région n'empêche pas la valeur nationale du diplôme. Au contraire, cela ne lui confère que plus de poids.

Par ailleurs, la définition des compétences est aujourd'hui beaucoup trop étroite. S'il faut valider un module complémentaire au CAP cuisinier pour exercer dans l'hôtellerie de luxe, le système devient trop compliqué. Pas moins de 12 000 titres et diplômes sont répertoriés au répertoire national des certifications professionnelles ! Finalement, personne ne les connaît !

Les métiers changent. Si nous voulons adapter les diplômes tous les deux ans comme font les Danois ou les Suisses, nous devons fonctionner par bloc de compétences. Le CAP cuisinier doit permettre d'exercer dans l'hôtellerie de luxe ou une petite entreprise, quitte à retenir un système d'options. Nous devrions nous inspirer des modèles de nos voisins.

Nous ne devons pas baisser la garde sur la valeur nationale des diplômes et des titres mais on peut trouver des solutions pour prendre en compte les diversités régionales.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.