Intervention de Ugo Bernalicis

Réunion du mardi 12 juin 2018 à 21h00
Commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi pour un État au service d'une société de confiance

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

En effet… Honnêtement, je ne comprends pas. La fusion est déjà bien entamée, et comme le montrent nos interventions respectives, le mal a déjà été fait. En quoi, concrètement, la fusion assurerait compétitivité et excellence ? Il faudrait un peu plus que deux minutes pour pouvoir répondre. Mais en fait, en rien !

Il existait auparavant de toutes petites structures d'enseignement supérieur qui étaient d'un excellent niveau, et internationalement reconnues. Ce n'est pas la taille qui fait l'excellence, c'est la qualité de l'enseignement, de l'accompagnement, et bien d'autres choses encore. Certes, un laboratoire peut avoir parfois besoin d'atteindre une masse critique afin de mener à bien de grosses recherches ; mais la fusion ne saurait constituer l'alpha et l'oméga de toute politique publique d'enseignement supérieur. Or j'ai l'impression que la politique que vous avez engagée est fondée là-dessus.

Permettez-moi enfin de jouer au vieux syndicaliste étudiant en dénonçant le système d'attribution des moyens qui n'a pas changé depuis Mme Pécresse, et qui répond au nom de SYMPA, sigle approximatif pour « système de répartition des moyens à la performance et à l'activité ». Avant, il y avait le système SANREMO, pour « système analytique de répartition des moyens ». Mais peu importe. Toujours est-il que, que fusion ou pas, on ne fait que partager la misère, et qu'en fin de compte, les miséreux sont là. Cela ne règle pas le problème de l'enseignement supérieur. Peut-être dégagerez-vous des pôles d'excellence dans des universités fusionnées. Mais que ferez-vous de tous les autres, qui pâtiront du manque de moyens ?

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