Intervention de Bruno Studer

Réunion du mercredi 13 juin 2018 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Studer, président :

J'ai le plaisir d'accueillir ce matin Mme Sibyle Veil, désignée le 12 avril dernier par le Conseil supérieur de l'audiovisuel pour prendre la tête de Radio France à la suite de la révocation de Mathieu Gallet par ce même CSA, à la fin du mois de janvier.

Vous étiez, madame, directrice déléguée chargée des opérations et des finances de la « Maison ronde » depuis 2015 et votre prise de fonction intervient dans une période de mutation pour l'audiovisuel public, confronté, comme l'ensemble du secteur audiovisuel, au choc sans précédent de la révolution numérique.

L'audition de ce matin va vous permettre, comme le prévoit la loi du 30 septembre 1986, de nous présenter tout à la fois votre projet stratégique pour Radio France pour les cinq années de votre mandat mais également l'exécution du contrat d'objectifs et de moyens (COM) de la société en 2017. Notons que ce COM, conclu pour la période 2015-2019, devra être renégocié l'an prochain.

Le rapport d'orientation que vous nous avez communiqué porte la marque d'une forte ambition pour Radio France : vous souhaitez mettre à profit le processus de transformation du service public audiovisuel engagé par le Gouvernement pour faire de la radio publique le fer de lance de cette évolution.

À ce propos, on entend souvent que Radio France affiche une identité marquée par rapport à ses concurrents privés, contrairement à la télévision publique : quelles pistes retenez-vous pour accentuer encore la « différence » dont Radio France faisait déjà un slogan publicitaire il y a quelques décennies, 1977 pour être précis ?

La publicité ne représente qu'une petite part du budget de la société puisqu'elle est de 6 % : pourrait-on envisager de s'en dispenser, pour accentuer encore la spécificité du service public radiophonique ?

Dans le cadre de la réforme qui se dessine pour l'audiovisuel public, l'offre jeunesse est revisitée : France 4 passerait en numérique, un rapprochement pourrait se dessiner avec Mouv', une plateforme éducative est annoncée. Je m'interroge toutefois sur les tranches d'âge visées par cette ambition de média global : comment toucher de front un public aussi large et divers que celui des 12-29 ans ? Et quel traitement importe-t-il, d'après vous, de réserver aux plus petits ? Ne faudrait-il pas segmenter l'offre ?

Enfin, pour ce qui concerne plus spécifiquement l'exécution du COM en 2017, nous constatons que celle-ci comporte un léger dérapage de la masse salariale par rapport aux objectifs fixés. Il est justifié par le financement des départs en retraite, plus nombreux que prévus, ainsi que par la hausse du nombre de contrats à durée déterminée (CDD). Comment expliquez-vous cette hausse des CDD ? Est-elle seulement imputable à la chaîne Franceinfo ? Quelle trajectoire visez-vous ?

Je m'en tiens là pour le moment et vous donne tout de suite la parole.

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