Intervention de Jacques Witkowski

Réunion du jeudi 7 juin 2018 à 11h15
Commission d'enquête sur la sûreté et la sécurité des installations nucléaires

Jacques Witkowski :

Il existe actuellement un débat entre modernes et anciens quant à la manière dont il convient de diffuser les alertes, dans le domaine nucléaire, mais aussi plus globalement sur d'autres risques. Je pense qu'il ne serait pas raisonnable collectivement de miser sur un seul dispositif. D'aucuns proposent par exemple de systématiser l'utilisation des smartphones : or il est évident que l'on ne consulte pas ses SMS pendant son sommeil, par exemple. Si l'on doit alerter les gens en pleine nuit, un SMS ne suffira pas à les réveiller. La diffusion de l'alerte doit être multicanal si l'on veut qu'elle soit efficace. Les techniques peuvent en outre être faillibles, notamment en cas de panne d'électricité globale : faute d'électricité, les réseaux mobiles tombent au bout de quelques heures. On ne peut donc pas miser sur ce seul canal. Il serait évidemment idiot de tourner le dos à la modernité, mais tout aussi ridicule de renoncer à des systèmes collectifs, immédiats, qui ne sont pas absolus, mais qui fonctionnent.

Concernant l'alerte par SMS, les opérateurs disposent déjà, pour la zone des 2 kilomètres, d'automates leur permettant de prévenir les habitants identifiés. L'une des limites du système est que les personnes de passage dans la zone échappent, par définition, à ce dispositif. Il faut donc le conserver, puisqu'il fonctionne, mais essayer d'envisager avec les opérateurs la manière de l'améliorer, en utilisant par exemple la géolocalisation.

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