Intervention de Emmanuel Maquet

Séance en hémicycle du mardi 26 juin 2018 à 21h30
État au service d'une société de confiance — Article 34

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuel Maquet :

Je tiens à revenir sur les conditions de la renégociation des tarifs, puisque tel est l'enjeu de l'amendement et de nos échanges. Cette renégociation a pris en considération trois grands critères. Le premier est l'évolution technologique depuis les dix dernières années. Nous sommes en effet tous conscients qu'elle a joué à plein. Le deuxième, ce sont les conditions de financement : l'argent est moins cher aujourd'hui qu'il y a dix ans. Ces deux premiers leviers ont été actionnés par le Premier ministre et ses équipes. Le troisième, c'est l'occupation du domaine public maritime, qui, dans la première mouture des appels d'offres, ouvrait droit à une redevance, ce qui n'est désormais plus le cas.

Quelle transparence offre la renégociation ? Si j'ai tendance à faire confiance au Premier ministre en la matière, toutefois, avec un montant de 15 milliards sur 40 milliards, le compte n'y est pas ! Pourquoi ne sommes-nous pas allés plus loin, jusqu'à annuler certains contrats de concession pour remettre, en quelque sorte, les pendules à zéro et relancer un beau projet, plutôt que d'imposer des projets au forceps qui, de toute évidence, laisseront beaucoup de traces, même si des contreparties sont prévues ? Si les marins pêcheurs du Tréport ou de Dieppe ne trouvent plus de ressources au large de nos côtes, nous aurons beau leur verser des subventions supplémentaires, nous ne réglerons pas le problème. C'est une occasion perdue.

Les tarifs constituent une équation très compliquée dans le contrat de concession. Si je ne me suis pas trompé, le mégawattheure coûterait 231 euros, alors que la moyenne européenne oscille entre 80 et 100 euros, soit un écart de 150 euros. Les conditions de la négociation auraient dû faire l'objet d'une transparence absolue.

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