Intervention de Marielle de Sarnez

Réunion du mercredi 6 juin 2018 à 9h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarielle de Sarnez, présidente :

Je trouve que nous avons eu un débat important et intéressant.

Mme Le Pen a parlé des pouvoirs de la Commission européenne. Je rappelle une chose : moins le politique s'exprime, plus la Commission européenne a le pouvoir. Or, la compétence exclusive de la Commission européenne sur le commerce international est une compétence qu'elle a par délégation des États. Il suffirait donc que les États reprennent le pouvoir qui est le leur et expriment des positions pour que la Commission européenne soit en demeure de les suivre. C'est ainsi que les choses doivent marcher dans une Europe démocratique. Je propose donc qu'on essaie de faire ce pari : celui du retour du politique.

M. Lecoq, la question n'est pas celle des arrière-pensées politiciennes. La question est : est-ce que la France peut porter et défendre une vision et une position qui soit la plus consensuelle possible ? J'emploie ce terme car plus c'est consensuel, plus c'est fort, plus ça peut être entendu ensuite. Si nous sommes divisés, on n'y arrivera pas. Si il y a un consensus sur 5 ou 6 principes généraux sur ces questions de relations commerciales, et plus spécifiquement sur nos relations avec l'Australie et la Nouvelle-Zélande, alors la France portera et défendra facilement un message politique.

Je ne pense pas que cela accouchera d'une souris M. Naegelen : cela dépend de nous, et non de l'exécutif. Si le Parlement est bon dans cet exercice, si il dit quelque chose de la façon la plus rassemblée et la plus consensuelle possible, il sera forcément entendu par l'exécutif qui n'aura pas d'autre choix que de prendre en compte cette position. Si elle peut être défendue par l'Assemblée nationale et le Sénat, elle sera encore plus forte. Ainsi, la balle sera dans notre camp. Je vous propose donc qu'on essaie et je remercie les uns et les autres pour l'appui à ces propositions.

M. Brotherson, évidemment qu'il faut un débat public : ce sera une manière d'amener la question et d'amener la résolution.

Quant au Japon, M. Maire, nous allons voir le calendrier et vois ce que nous pouvons faire : j'entends tout à fait votre position.

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