Intervention de Christian Hutin

Séance en hémicycle du jeudi 5 juillet 2018 à 15h00
Partenariat entre l'union européenne et la nouvelle-zélande — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Hutin :

Monsieur le secrétaire d'État, Schumann est aussi le nom d'un excellent musicien !

Le rapport Schubert a été rendu après que le CETA a été signé et mis en application par l'Europe. Quand on entend ce qui s'est passé, on se dit qu'il y a un problème ! S'agissant de l'accord avec la Nouvelle-Zélande, nous sommes en amont, comme je l'ai dit tout à l'heure dans mon explication de vote sur la motion de rejet préalable. Nous avons donc une chance exceptionnelle : nous pouvons tirer la sonnette d'alarme. Au nom du principe de précaution, nous ne pouvons pas accepter la même chose que pour le CETA.

Nous savons tous qu'aujourd'hui, l'agriculture et l'élevage en Nouvelle-Zélande ne sont pas du tout soumis aux mêmes normes qu'en France. Les pratiques sont nettement plus graves que celles qui ont cours au Canada ou aux États-Unis : c'est quelque chose de fou ! Comme le disait Clémentine Autain, on trait des vaches à une vitesse absolument folle. L'administration d'antibiotiques est systématique ; il en est de même pour les hormones de croissance.

C'est véritablement un problème majeur, qui dépasse ce que tous les gouvernements français, depuis quinze ans, essaient d'expliquer à nos populations. La présence d'un antibiotique dans une viande est dramatique pour une personne placée en soins intensifs, car si cette personne a consommé une viande ayant fait l'objet d'un traitement permanent aux antibiotiques, elle ne sera pas sensible à l'antibiotique qui lui sera administré en soins intensifs. Alors qu'on essaie de régler ce problème, il n'est pas possible d'importer de telles viandes.

Il me semble donc très justifié d'appliquer un véritable principe de précaution quant au mode d'élevage des moutons en Nouvelle-Zélande, en particulier sur le plan sanitaire. Nous avons, en la matière, la chance exceptionnelle de pouvoir dire « non » par avance. Il ne s'agit pas d'un « non » absolu, mais d'un « non » de regret, de précaution.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.