Intervention de Bruno le Maire

Séance en hémicycle du jeudi 12 juillet 2018 à 9h30
Débat d'orientation des finances publiques pour 2019

Bruno le Maire, ministre de l'économie et des finances :

Ce fonds national pour l'innovation doit préfigurer un fonds européen, dont nous avons parlé hier avec le ministre de l'économie allemand, Peter Altmaier. L'Allemagne et la France sont prêts à lancer ensemble un projet de recherche sur l'intelligence artificielle, qui doit nous permettre de nous doter de moyens comparables à ceux des États-Unis et de la Chine.

Tels sont les éléments que je souhaitais vous présenter concernant la croissance, les perspectives économiques et la nécessaire transformation de notre économie. Ce débat se poursuivra lors de l'examen du projet de loi pour la croissance et la transformation des entreprises – PACTE – , inscrit à l'ordre du jour de la rentrée de septembre.

Il était décisif de transformer l'économie et de retrouver une crédibilité économique et budgétaire pour permettre à la France de défendre ses intérêts et ses valeurs sur la scène internationale. Je n'accepte pas que des géants du numérique, qu'ils s'appellent Google, Amazon, Facebook, Apple ou Microsoft, soient taxés 14 points de moins que nos PME françaises ou européennes. Je n'accepte pas qu'un libraire, en France, ait à payer 14 points d'impôt de plus qu'Amazon pour vendre des livres. Nous allons nous battre pour taxer les géants du numérique, et nous allons y parvenir, car nous avons retrouvé notre crédibilité économique et budgétaire. Nous allons exiger une réponse ferme et unie aux attaques commerciales dont nous sommes aujourd'hui les victimes, et notre voix sera entendue parce que nous aurons retrouvé notre crédibilité économique et budgétaire. Nous allons avancer dans l'intégration de la zone euro, pour que celle-ci devienne un continent économique véritablement intégré, avec une union bancaire et un budget commun. Si nous avons obtenu, à Meseberg, un accord historique, si pour la première fois le gouvernement allemand accepte de parler d'un budget commun de la zone euro, c'est tout simplement parce que, depuis un an, nous avons retrouvé notre crédibilité économique et budgétaire.

Dans un monde où les affrontements entre puissances sont de plus en plus brutaux, où les risques sont élevés, où les innovations technologiques et l'émergence de géants du numérique représentent des défis considérables, non seulement pour les économies mais aussi pour notre vie quotidienne, notre conception de la vie en société, nous avons plus que jamais besoin d'une France disposant d'une économie forte, dynamique, innovante, solide et de finances publiques bien tenues. C'est exactement ce que nous voulons faire, sous l'autorité du Président de la République et du Premier ministre.

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