Intervention de Amélie de Montchalin

Séance en hémicycle du jeudi 12 juillet 2018 à 9h30
Débat d'orientation des finances publiques pour 2019

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAmélie de Montchalin :

Pourquoi ? Parce que seule une programmation quinquennale permet de passer de la traditionnelle logique de rabot, qui a tant démontré son inefficacité, à une logique de transformation de l'action publique contrôlée par le Parlement au titre d'un texte qui engage durablement la responsabilité de l'exécutif. Il suffit, pour montrer les premiers effets positifs de cette approche pluriannuelle, de citer le processus de contractualisation avec les collectivités territoriales : 71 % d'entre elles ont déjà choisi de signer un contrat ; le succès n'est pas discutable.

Si nous avons agi ainsi, c'est parce que la situation financière de notre pays en 2017 exigeait un plan d'urgence, avant qu'il soit possible de construire quoi que ce soit de solide. Nous avons, c'est vrai, consenti un effort de 5 milliards d'euros sur les dépenses dès notre premier budget, l'été dernier, dès l'audit de la Cour des comptes qui pointait l'insincérité d'une impasse de financement de 8 milliards d'euros dans le budget 2017 ; nous avons aussi consenti un effort de 5 milliards d'euros sur les recettes, afin de compenser l'annulation de la taxe de 3 % sur les dividendes. Sans ces efforts, il faut le reconnaître ici très clairement, nous ne serions jamais sortis de la procédure pour déficit excessif engagée par les institutions européennes.

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