Intervention de Philippe Vigier

Séance en hémicycle du jeudi 12 juillet 2018 à 9h30
Débat d'orientation des finances publiques pour 2019

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

J'imagine que vous avez lu attentivement la page douze du tome 1 du rapport préparatoire au débat d'orientation des finances publiques au Parlement. Il y est écrit dans la même page – c'est extraordinaire ! – : « La reprise de dette de SNCF Réseau par l'État à partir de 2020 n'aurait alors pas d'impact direct sur le déficit public » et, quelques lignes plus haut : « Cette opération aura un impact sur la dette et le déficit public ». J'ai pensé que j'étais dyslexique et j'ai relu une seconde fois : c'est bien écrit ainsi. Charles de Courson, Lise Magnier et moi-même avons donc essayé de comprendre : c'est simple, si SNCF Réseau devient une administration publique, il faudra bien reprendre – n'est-ce pas, monsieur le rapporteur général ? – les 45 milliards d'euros de dette dans la dette de l'État.

Je vous vois acquiescer – c'est bien d'être honnête – , nous sommes donc d'accord. Dans le même temps, il faudra trouver 2 à 3 milliards d'euros de financement par an.

Sur ces deux sujets, il est temps de présenter une vision stratégique pour l'année 2019.

Chaque fois que des économies seront nécessaires, nous serons à vos côtés à condition qu'elles soient justes. Nous serons là, Mme de Montchalin l'a dit, pour évaluer chaque politique publique et pour savoir si un euro dépensé est un euro utile. Les clauses de revoyure sont indispensables.

Il aurait été intéressant que ce matin, vous nous disiez : sur telle politique publique, les crédits baisseront car nous pensons que l'efficience n'est pas au rendez-vous ; sur telle autre, les crédits doivent augmenter pour accompagner la stratégie gouvernementale. C'est ce que j'attends d'un débat d'orientation budgétaire. C'est ainsi que les choses se passent dans une commune – j'ai eu l'occasion et l'honneur de l'expliquer pendant dix-sept ans dans ma commune.

Notre groupe sera vigilant. L'année 2019 ne s'annonce pas sous les meilleurs auspices. Je souhaite que la France continue de se redresser. Bruno Le Maire a évoqué la violence qui pourrait accompagner le Brexit – nous avons pu constater cette semaine l'instabilité gouvernementale très forte que connaît le Royaume-Uni. On peut citer également les tensions avec les États-Unis ainsi que sur les marchés asiatiques, autant de fragilités qui nous menacent.

Plus que jamais la transformation doit être engagée. Si vous osez, si vous êtes courageux, si vous démontrez que vos choix sont pertinents, nous vous accompagnerons.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.