Intervention de Philippe Michel-Kleisbauer

Réunion du mercredi 4 juillet 2018 à 11h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Michel-Kleisbauer :

Merci de m'avoir accueilli en cours de route dans cette mission. Partie prenante de la commission « Science et technologie » de l'Assemblée parlementaire de l'OTAN, qui traite de ces questions, il était opportun que je suive avec vous ces travaux.

Dans le meilleur des cas, les cyberattaques sont simplement coûteuses. C'était le cas de « NotPetya » en Ukraine qui, en contaminant un logiciel de compatibilité, a touché un groupe français, Saint-Gobain, qui a provisionné 250 millions d'euros de pertes à l'automne, et peut-être davantage. Cela avait été le cas de « Cabarnak » qui avait touché le système de virement « Swift » avec détournement de plus d'un milliard de dollars.

Les cyberattaques peuvent également consister en un grave sabotage tel que Stuxnet qui visait les centrifugeuses d'enrichissement d'uranium en Iran. Les cyberattaques peuvent aller très loin dans la déstabilisation. Ainsi en Ukraine, des comptes Facebook de soldats sont détournés pour créer une dissonance cognitive grave qui déstabilise l'armée. Enfin, vous y avez fait référence, la Revue stratégique de cyberdéfense envisage le fait que, très rapidement, ces cyberattaques puissent devenir létales.

Je souhaite savoir si vous avez abordé dans votre rapport la question du déni d'accès aux technologies permettant des cyberattaques à ceux qui ne disposent pas encore de ces technologies, qu'il s'agisse de personnes physiques ou de personnes morales, privées ou publiques, et notamment des États ?

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