Intervention de Philippe Berta

Réunion du mardi 10 juillet 2018 à 17h35
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Berta :

Nous avons ouvert ici-même, il y a quelques mois, les débats parlementaires sur l'accès à l'enseignement supérieur dans le cadre du projet de loi relatif à l'orientation et à la réussite des étudiants, que vous étiez en charge de présenter, madame la ministre. Nous partions d'un constat doublement alarmant : le taux d'échec en première année de licence s'élevait à 60 % et l'entrée dans le supérieur était marquée par le tirage au sort, ce qui traduisait une double sélection, par l'échec mais aussi par le hasard.

Parcoursup a fait son chemin dans notre assemblée et au Sénat, qui ont enrichi le dispositif envisagé, et surtout au sein de nos lycées et de nos établissements d'enseignement supérieur. Parcoursup est en train de faire ses preuves. Il faudra, bien sûr, attendre la fin de la procédure en cours pour valider définitivement le concept, mais on peut déjà constater que le processus itératif fonctionne, que les objectifs de taux d'admission ont été atteints et même dépassés, que l'algorithme a été publié, conformément aux exigences de transparence, que le dispositif « meilleurs bacheliers » a été conforté, et que les conseils de classe se sont emparés de leurs nouvelles prérogatives, de même que les universitaires – je le vis en direct. Par ailleurs, les rumeurs sur les discriminations géographiques ne résistent pas à l'examen des faits.

Cette réforme, dont les Cassandre prédisaient qu'elle serait impossible à mettre en oeuvre dans le temps, connaît donc une dynamique positive. Le seul bémol qui peut être pointé est que le déploiement d'un processus itératif, s'il est la solution la plus juste, la plus efficace et la plus à même de satisfaire les voeux des candidats, peut avoir des effets anxiogènes. Cette dimension psychologique mériterait sans doute que l'on s'y attarde davantage. Prévoyez-vous des correctifs en termes d'information, de hiérarchisation, voire d'accompagnement pour y remédier ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.