Intervention de Elsa Faucillon

Réunion du mardi 10 juillet 2018 à 17h35
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

Madame la ministre, que vous veniez défendre la réforme que vous avez vous-même mise en place me semble normal. Que cette audition s'apparente à une cérémonie d'autocélébration de Parcoursup l'est moins. Vous auriez dû nous prévenir : je ne me serais pas déplacée si je l'avais su. J'aurais préféré que nous examinions le sort des milliers et des milliers de lycéens qui attendent toujours, inquiets, leur affectation. Je pense en particulier aux 10 000 lycéens des académies de Versailles et de Créteil, issus principalement des filières techniques et professionnelles, qui ont formé des recours auprès de la commission régionale d'accès à l'enseignement supérieur (CRAES). Cela me semblerait plus judicieux que d'utiliser cette audition comme une tribune pour criminaliser le mouvement de contestation contre la loi de sélection à l'université. Je note aussi que le fait que si vous apportez de nouveaux éléments pour défendre votre réforme, c'est que vous avez dû ressentir une forme d'opposition.

Lors de l'examen du projet de loi relatif à la protection des données personnelles, le Gouvernement a déposé un amendement pour que les universités n'aient pas à dévoiler les algorithmes qu'elles utilisent localement dans le cadre de Parcoursup afin d'assurer la cohérence entre le profil du candidat et les attendus de la formation demandée. Vous aviez pourtant expliqué tout au long de l'examen de la loi ORE que les procédures seraient transparentes. Nous voyons bien que ce n'est pas le cas aujourd'hui et c'est bien cela qui creuse les inégalités sociales.

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