Cette contradiction montre qu'en réalité, il y a, à un niveau supérieur, des biens communs – notamment l'eau et l'air – qui, auparavant, n'étaient pas considérés comme faisant partie du partage ou de la protection que devait réaliser la société. Ces biens sont aujourd'hui soumis à une prédation : n'étant pas partagés, ils sont soustraits à la société dans son ensemble.
Deux siècles après les fondamentaux dont vous parlez, monsieur Bourlanges, il nous revient de dénouer cette contradiction. C'est ce que disait notre collègue François Ruffin. Deux siècles plus tard, nous avons la responsabilité de passer à l'étape supérieure, de construire de nouveaux fondamentaux et de considérer que l'eau, l'air, l'énergie sont des biens communs dont le partage, pour l'ensemble de la société et pour les individus, doit prévaloir sur la capacité d'entreprendre et la propriété privée.
Ce sont donc deux philosophies : la vôtre qui, malheureusement, reste figée dans le XIXe siècle et la nôtre, qui est pleinement dans son siècle, voire dans le siècle suivant.