Monsieur le président, madame la ministre, madame la présidente de la commission des affaires sociales, mesdames les rapporteures, chers collègues, le projet de loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel est une priorité nationale. Il s'agit de préserver notre pacte républicain, fondé sur les valeurs d'égalité et de solidarité entre nos concitoyens. Notre devoir est de protéger la personne en lui donnant les moyens d'évoluer plutôt que de protéger les emplois qui finiront par disparaître. Il s'agit également d'un enjeu de société, de compétitivité de nos entreprises et de croissance. L'un des défis majeurs que doit relever notre pays – le coeur de notre bataille – est la lutte contre le chômage de masse, en particulier celui qui frappe les jeunes et les publics les plus éloignés de l'emploi. La réforme de l'apprentissage et de la formation professionnelle que nous examinons de nouveau aujourd'hui, fruit d'une consultation nationale réunissant tous les acteurs du secteur, s'inscrit dans cette perspective en poursuivant une double ambition : faire de la formation initiale et continue un bouclier protecteur et un outil d'émancipation des individus, et en même temps un investissement de compétitivité des entreprises et d'employabilité des salariés.