Madame la présidente, madame la ministre, madame la présidente de la commission, mesdames les rapporteures, chers collègues, nous voici revenus au point de départ. En effet, le projet de loi qui nous est présenté n'a évolué qu'à la marge.
On a déjà dit maintes fois combien il portait mal son nom, combien il avait été fagoté à la hâte, combien il était nocif pour la formation professionnelle, les privés d'emploi, les apprentis, et combien, enfin, il était marqué par les mêmes obsessions que les textes précédents. Vous choisissez en effet une fois de plus de déréguler, de privatiser, de vous en remettre au marché. Vous continuez à pousser les feux de l'État libéral qui passe les plats aux faiseurs de profits et se défausse de ses responsabilités.
Or nous parlons ici de la formation professionnelle continue, du droit d'apprendre, d'élever son niveau de connaissances et de qualifications. Nous parlons du travail, d'être pleinement acteur ou actrice de son travail, d'être bien dans son travail.
Vous en défendez une conception étriquée, où l'on doit former, en fonction de la demande du marché, à des tâches plus qu'à des métiers, en accordant des certificats plutôt que des diplômes, sur son temps personnel à défaut de son temps professionnel.
Vous aviez annoncé un projet qui allait faire événement. Il a déjà une première fois fait pschitt. Cette fois, il fera pff.