Intervention de Gérard Collomb

Séance en hémicycle du lundi 25 septembre 2017 à 21h45
Sécurité intérieure et lutte contre le terrorisme — Discussion générale

Gérard Collomb, ministre d'état, ministre de l'intérieur :

Madame Lorho, le pire pour notre société serait que nos concitoyens se divisent, que la méfiance s'installe entre les uns et les autres, au point de conduire à la violence et – pourquoi pas ? – à l'affrontement. Oui, nous voulons une société qui favorise l'unité entre nos concitoyens pourvu qu'ils respectent notre état de droit.

Non, monsieur Bazin, ce texte n'est pas une occasion manquée. Vous m'interrogez par ailleurs sur le manque de coordination avec mes collègues européens et l'absence de réponse commune sur certains problèmes, par exemple s'agissant des frontières. Mais, je travaille avec le ministre de l'intérieur allemand, je travaille avec le ministre de l'intérieur italien. À propos des frontières, vous avez peut-être entendu la chancelière Angela Merkel reconnaître les risques que le terrorisme faisait peser sur notre pays. Je crois d'ailleurs que le Président de la République et la chancelière présenteront bientôt une initiative commune sur ce point.

S'agissant de Sentinelle, nous avons modifié le dispositif parce qu'il était devenu trop prévisible. Nos soldats étaient exposés à la menace terroriste parce que leurs positions étaient connues. Les modifications visent à la fois à garantir la sécurité des soldats et à faire porter la menace sur ceux qui nous menacent, en essayant d'être moins prévisibles dans nos actions.

M. Philippe Chalumeau a évoqué l'évolution de la menace. Aujourd'hui, c'est Daech qui l'incarne mais, comme il l'a souligné, elle va peut-être changer de forme. Dans les zones subsahéliennes, Al-Qaïda est en train de resurgir ; peut-être la menace viendra-t-elle de là demain. Cela signifie qu'il ne faut pas rester statiques dans notre manière d'aborder les problèmes de sécurité, mais savoir s'adapter à l'évolution de la situation, sur le plan géopolitique comme à l'intérieur de notre territoire. Je n'exclus nullement que, dans une situation donnée, nous soyons même un jour amenés – j'espère que cela ne sera jamais le cas – à rétablir l'état d'urgence.

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