Intervention de Éric Ciotti

Réunion du samedi 21 juillet 2018 à 9h40
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Ciotti :

Vu la gravité des faits, il faut que cette vérité s'exprime. Je fais confiance à la présidente de notre commission, même si je mesure la complexité de sa tâche. Le revirement de la majorité entre hier soir et ce matin illustre assez bien les pressions que vous devez subir pour que notre commission n'aille pas jusqu'au bout, madame la présidente.

Je souscris pleinement à la liste que le co-rapporteur, Guillaume Larrivé, vient de présenter. Il faut que toutes les auditions se fassent. Nous avons avancé sur la question du huis clos, il est normal que toutes les auditions soient publiques. Cela a été approuvé à l'unanimité. C'est un pas dans la bonne direction.

Mes chers collègues de la majorité, ayez donc ce souci de transparence que vous avez tellement évoquée ! Cette transparence ne se découpe pas : elle est totale, elle doit être entière, donc nous devons pouvoir auditionner tous les acteurs de cette affaire, y compris au plus haut sommet de l'État.

Vous venez de nous dire, madame la présidente, que le directeur de cabinet du Président de la République pouvait être entendu – il figure en tout cas dans vos propres propositions. Cela signifie que vous ne vous appuyez pas sur le principe de séparation des pouvoirs, ce que vous auriez pu faire. À partir du moment où vous nous indiquez que le directeur de cabinet du Président de la République peut être entendu, et, naturellement, il doit l'être, le secrétaire général de l'Élysée, qui est au sommet de la hiérarchie administrative de l'Élysée, doit l'être aussi, ainsi que le chef de cabinet dont M. Benalla était l'adjoint.

La justice est saisie de certains faits, et je lui fais confiance pour aller au terme de ses investigations, mais au-delà des éléments dont elle s'est emparée, deux questions au moins se posent aujourd'hui.

L'une concerne la dissimulation des faits. Pourquoi les autorités qui ont eu connaissance des faits, notamment le ministre de l'intérieur et l'Élysée, n'ont-elles pas fait usage de l'article 40 du code de procédure pénale ? Les fonctionnaires et les personnes que nous avons… (Exclamations sur des députés du groupe La République en Marche.)

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