Intervention de Pierre-Henri Dumont

Séance en hémicycle du jeudi 26 juillet 2018 à 16h00
Immigration maîtrisée droit d'asile effectif et intégration réussie — Article 10 quater

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Henri Dumont :

Nous revenons sur la question du regroupement familial à travers un certain nombre d'amendements visant à en durcir les conditions – car il n'est bien entendu pas question de l'interdire.

Il s'agit tout d'abord d'assurer les conditions matérielles suffisantes pour que les personnes qui arrivent en France par ce biais ne soient pas une charge pour l'État, pour la France qui les accueille, et pour qu'elles puissent s'intégrer pleinement à la nation.

Cela passe par plusieurs dispositifs – d'où ces différents amendements. Certains permettent d'étendre la durée avant laquelle il est nécessaire de pouvoir en appeler au regroupement familial, d'autres visent à augmenter les seuils et les plafonds de ressources.

En effet, des pays occidentaux qui sont des modèles, que nous connaissons tous pour leur politique d'immigration et, surtout, d'intégration ont des seuils bien plus élevés qu'en France. Dans notre pays, on est supposé, avec un revenu de 1 500 euros mensuels, pouvoir accueillir quatre ou cinq personnes. Qui peut croire une seule seconde qu'une famille de six personnes puisse vivre avec 1 500 euros nets ? C'est impossible. Avec un si faible revenu pour la personne qui accueille, on condamne à la pauvreté et à l'exclusion les personnes qui arrivent par l'intermédiaire du regroupement familial.

Je l'ai dit : d'autres pays – dont le Canada – ont augmenté le niveau de ressources nécessaires, avec des seuils parfaitement clairs, connus de tous, et privilégient une véritable intégration, non une fausse générosité.

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