Intervention de Éric Woerth

Réunion du mercredi 18 juillet 2018 à 14h30
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Woerth, président :

Nous avons échangé sur ce thème, puisque, avec Pierre Person, nous menons une mission d'information dont nous présenterons les conclusions au mois de septembre.

J'évoquerai deux sujets. Vous vous êtes souvent exprimé sur l'Union des marchés de capitaux ? Quel constat dressez-vous ? Où en nous sommes-nous ? Et quelles sont les priorités, ou les mesures prioritaires, qu'il faudrait prendre pour achever cette union qui ne l'est pas ? Les déclarations communes franco-allemandes vont plutôt dans le bon sens, mais quelles sont, concrètement, les quelques priorités sur lesquelles il convient de travailler pour que cette union puisse définitivement exister ?

D'autre part, sur le sujet de la croissance et de la conjoncture économique, la France souffre de quatre maux bien connus : un endettement excessif, une dépense excessive par rapport à la moyenne, un solde commercial extrêmement négatif, un chômage structurel extrêmement élevé. Tout cela trouve une origine qui est liée au niveau de la dépense publique. Cela est aujourd'hui dit et redit.

Nous avons exprimé au Gouvernement – selon les bancs, l'expression était différente – la nécessité de mieux évaluer la réduction du niveau de cette dépense publique. Elle est chiffrée en volume dans vos prévisions ; elle passe de 2 % à 1 % puis à 0,3 %. Pour autant, on traverse des phases de croissance forte qui rendent possible la baisse de la dépense sur le plan structurant et non pas uniquement par le jeu de coups de rabot, dont l'effet, en cas de retournement du cycle économique, jouerait à contresens.

Quelles sont donc, à votre avis, les priorités de réduction de la dépense publique ? Enfin, quel est le calendrier ? Les réformes structurelles s'inscrivent souvent au fil d'un calendrier long – je ne parle pas de leur adoption, mais des délais nécessaires pour en voir les fruits. Le Gouvernement présente des réformes que l'on peut considérer comme profondes ou superficielles selon la vision politique que l'on a des choses. Vous avez évoqué celle de la formation professionnelle, dont chacun reconnaît l'extrême importance. Mais quels sont les délais que vous avez pu observer dans d'autres pays qui ont procédé à ces réformes ? Quels sont les délais dans lesquels on peut mesurer un impact structurel sur l'économie ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.