Intervention de colonel Lionel Lavergne

Réunion du mercredi 25 juillet 2018 à 11h00
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

colonel Lionel Lavergne, chef du Groupe de sécurité de la Présidence de la République (GSPR) :

Absolument, monsieur le co-rapporteur.

M. Alexandre Benalla était chargé de mission adjoint au chef de cabinet. Je précise que la chefferie de cabinet comprend le chef de cabinet, le chef adjoint de cabinet et deux chargés de mission adjoints au chef de cabinet. L'un d'entre eux était M. Alexandre Benalla.

À ce titre, il participait à l'organisation des déplacements officiels du Président. Il assurait la coordination des différents services qui concourent à l'organisation d'un déplacement, parmi lesquels les services de sécurité : le GSPR ; la préfecture de police de Paris lorsque nous nous trouvons dans l'agglomération parisienne ; différents services locaux lorsque nous nous déplaçons en province.

Il assurait également la coordination avec d'autres services de l'Élysée, comme l'audiovisuel, l'intendance, la presse, tous les services que traite, en tant que chef d'orchestre, la chefferie.

Il participait donc à l'organisation des déplacements officiels du Président sous l'autorité du chef de cabinet.

Il n'avait aucune autorité sur les services de sécurité. Il ne dirigeait pas le GSPR et ne se substituait pas non plus, bien évidemment, au préfet territorialement compétent pour la gestion de l'ordre public.

Mais, dans sa fonction, il y avait des moments où il pouvait donner des consignes. Celles-ci pouvaient avoir pour conséquences de faire évoluer le dispositif. Le dispositif de sécurité en particulier pouvait évoluer, charge à moi, ou à mes adjoints, d'en assurer les modalités d'exécution et le commandement.

Je vous donnerai un exemple : une séquence dans l'agenda du Président de la République est raccourcie ou est supprimée ; nous réorganisons le programme. La presse, prévue à un endroit, doit être basculée à un autre endroit ; nous faisons en sorte que cela se passe bien. Des élus ne sont pas à l'accueil à un endroit pour des raisons X ou Y ; nous nous arrangeons pour qu'ils y soient. Ce sont plein de petites choses qui nécessitent de se réarticuler.

Excusez-moi d'être un peu long, mais il me semble nécessaire d'apporter des précisions techniques sur le rôle de M. Benalla par rapport à la sécurité en particulier et à l'organisation globale des déplacements du Président.

C'était là le premier volet de son travail, sous l'autorité du chef de cabinet, jusqu'au début du mois de mai.

Il avait en charge également les déplacements non officiels du Président. Là encore, la partie sécurité m'incombait, et m'incombe toujours, à titre personnel. Je suis maître de l'exécution de la mission dans ces déplacements-là. M. Benalla avait en charge les visites de reconnaissance, le lien avec les autorités, etc.

Il avait également dans son escarcelle la gestion des invitations du 14 Juillet. Cette gestion ne m'incombe pas, mais je le rappelle pour mémoire.

Sa mission comprenait donc trois volets : la participation à l'organisation des déplacements officiels du Président ; la participation à l'organisation des déplacements non officiels du Président ; la gestion des invitations du 14 Juillet.

Il me semblait important d'apporter ces précisions.

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